Un hommage a été rendu à Mohamed Hilmi par l'association Tarwa n'Gaya, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Une exposition de photos, de coupures de presse et des conférences étaient au programme. L'artiste, qui célèbre ses 55 ans de carrière professionnelle, s'est montré très ému par l'accueil qui lui a été réservé dans sa région. Né à Azzeffoun, le 15 février 1931, Hilmi, de son vrai nom Mohamed Ameziane Brahimi, entame son “périple” artistique à l'âge de 17 ans. Ses débuts dans le théâtre remontent à 1948 avec la troupe de l'opéra d'Alger que dirigeait Mahieddine Bachtarzi. Aujourd'hui, son palmarès compte 800 pièces radiophoniques en kabyle et en arabe, 10 téléfilms long métrages et 30 courts métrages. Il est également l'auteur de deux livres. À 74 ans, il garde toujours sa verve. C'est lui qui disait un jour : “Une longue carrière professionnelle est souvent jalonnée d'aventures heureuses et malheureuses, pour permettre à celui qui la vit de conserver dans sa mémoire tous les moments de joie et de peine, de succès et d'échec, de bonheur et d'amertume, de satisfaction et de tristesse, de gaieté et de larmes.” Ce sont toutes ces rencontres, durant son long parcours, qui feront de lui un homme doté d'une riche expérience, acquise au prix de pénibles souffrances, car un créateur souffre même dans la joie pour atténuer les soucis de son public. C'est ainsi qu'il pourra dire : “Enfin, j'ai donné le meilleur de moi-même à mon merveilleux métier que j'ai servi avec beaucoup d'amour et de patience. La souffrance est une rançon inévitable. C'est un indispensable tonus qui stimule l'ambition et la volonté d'atteindre le but visé. Souffrir pour réussir.” A. T.