Après s'être retirés de l'accord historique de 2015 sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis cherchent à accroître, encore plus, la pression sur la République islamique en imposant des sanctions qui empêcheraient, à compter du 4 novembre prochain, l'Iran d'exporter son pétrole. En réponse, l'Iran a, de nouveau, averti qu'elle pourrait fermer le détroit stratégique d'Ormuz. Hier, lors d'un discours devant des diplomates iraniens, cité par l'agence d'information iranienne Isna, le président iranien Hassan Rohani a indiqué : "Nous sommes le garant de la sécurité de ce détroit depuis toujours, ne jouez pas avec la queue du lion, vous le regretteriez." En somme, le président iranien semble dire que si l'exportation pétrolière de l'Iran est bloquée, aucun autre pays ne peut exporter, ciblant ainsi l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l'Irak, le Koweït et le Qatar. S'exprimant quelques heures avant un discours attendu du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo sur l'Iran, Hassan Rohani a ajouté que "la paix avec l'Iran serait la mère des paix et la guerre avec l'Iran représenterait la mère des guerres". Samedi, le guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a apporté son soutien à la proposition avancée par le président Hassan Rohani de fermer le détroit d'Ormuz aux exportateurs de pétrole. Situé entre le golfe Persique et la mer d'Arabie, le détroit d'Ormuz est un site stratégique pour le transit du pétrole. Un blocage du détroit augmenterait fort possiblement les cours du pétrole et provoquerait des tensions économiques dans de nombreux pays. Saïd Smati