Les enfants étaient le centre d'intérêt d'une rencontre internationale de psychiatrie et médecine légale qui a eu lieu, hier, à l'université Saâd-Dahleb de Blida. Cette rencontre, organisée par le service de psychiatrie médico-légale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Blida, a permis de lever un tabou et de traiter la problématique du témoignage de l'enfant au tribunal. Plus de vingt communications, se rapportant au thème, ont été présentées lors de cette première journée internationale par des sommités dans le domaine comme les docteurs Lamothe, Lopez et le professeur Bachir Ridouh. La parole de l'enfant au tribunal, la violence sexuelle, l'audition d'un mineur, l'enfant dans les conflits familiaux, l'enfant entre conte, mythe et réalité étaient les principaux points débattus lors de ce séminaire. Durant les débats, les enfants étaient au cœur de la polémique juridique relative à la crédibilité de leurs déclarations devant un tribunal. Les psychiatres estiment qu'un enfant peut être sincère sans pour autant dire la vérité. Comme la vérité d'un enfant exige la véracité des faits. Les participants s'accordent tous à ne pas nier la véracité de très nombreux actes dénoncés par les enfants et à plaider pour un recueil respectueux de la parole d'un enfant. Cette première rencontre de psychiatrie et de médecine légale a été organisée en hommage au père de la psychiatrie algérienne, le regretté Khaled Benmiloud, et a regroupé des délégations française, belge, marocaine et tunisienne. Des médecins, avocats, magistrats et des membres des services de sécurité du côté algérien ont participé à ce colloque. M. Achouri