Le 10e round des pourparlers d'Astana a débuté hier dans la ville de Sotchi avec la participation de la délégation de la République arabe syrienne dirigée par Bachar Jaafari et d'autres délégations, ont rapporté des médias syriens. Plusieurs réunions sont au programme de ce 10e round des discussions entre les délégations des pays garants du processus d'Astana (Russie, Iran et Turquie) et les délégations participantes. La délégation russe présidée par l'envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, avait tenu une réunion avec l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. À noter qu'une délégation des Nations unies et une autre de "l'opposition" ont pris part à la réunion aux côtés des délégations des trois pays garants du processus d'Astana, selon l'agence de presse syrienne Sana. Le chef d'une aile de "l'opposition" syrienne en exil, Nasr al-Hariri, s'est dit favorable à une relance des négociations avec le gouvernement syrien sous l'égide de l'ONU pour un règlement du conflit, estimant que l'option militaire n'est pas la solution appropriée pour le règlement du conflit syrien. M. Hariri, négociateur en chef d'une partie de l'opposition syrienne, a affirmé que "militairement, les pertes de l'opposition sont significatives". Le chef du Comité des négociations syriennes (CNS), qui représente certains groupes d'opposition, a estimé "qu'il ne reste plus que le processus politique, sur la base de la déclaration de Genève et de la résolution 2254 de l'ONU". La 2254 prévoit, entre autres, la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'organisation de nouvelles élections. L'opposition a récemment remis à l'envoyé spécial de l'ONU de Mistura une liste de 50 noms qui doivent participer à un comité constitutionnel chargé de travailler sur une réforme de la Constitution. "Le processus de Genève est bloqué depuis des mois et les Nations unies sont dans une position déplorable, comme nous", a dit M. Hariri. À ce jour, toutes les négociations entre le gouvernement syrien et une partie de l'opposition organisées sous l'égide de l'ONU n'ont pas avancé en raison de certains blocages et exigences préalables formulées par des opposants syriens. R. I./Agences