Le 10e round des pourparlers d'Astana a débuté lundi dans la ville de Sotchi avec la participation de la délégation de la République arabe syrienne dirigée par Bachar Jaafari et d'autres délégations, ont rapporté lundi des médias syriens. Des réunions auront lieu entre les délégations des pays garants du processus d'Astana, à savoir la Russie, l'Iran et la Turquie et les délégations participantes. La délégation russe présidée par l'envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, avait tenu une réunion avec l'émissaire spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. A noter qu'une délégation des Nations unies et une autre de "l'opposition" participeront à la réunion aux côtés des délégations des trois pays garants du processus d'Astana, selon l'agence de presse syrienne SANA. Le chef d'une aile de " l'opposition " syrienne en exil, Nasr al-Hariri, s'est dit favorable à une relance des négociations avec le gouvernement syrien sous l'égide de l'ONU pour un règlement du conflit, estimant que l'option militaire n'est pas la solution appropriée pour le règlement du conflit syrien. M.Hariri, négociateur en chef d'une partie de l'opposition syrienne, a affirmé que " militairement, les pertes de l'opposition sont significatives ". Le chef du Comité des négociations syriennes (CNS), qui représente certains groupes d'opposition, a estimé " qu'il ne reste plus que le processus politique, sur la base de la déclaration de Genève et de la résolution 2254 " de l'ONU. La 2254 prévoit, entre autres, la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'organisation de nouvelles élections. L'opposition a récemment remis à l'envoyé spécial de l'ONU de Mistura une liste de 50 noms qui doivent participer à un comité constitutionnel chargé de travailler sur une réforme de la Constitution. " Le processus de Genève est bloqué depuis des mois et les Nations unies sont dans une position déplorable, comme nous ", a dit M. Hariri. A ce jour, toutes les négociations entre le gouvernement syrien et une partie de l'opposition organisées sous l'égide de l'ONU n'ont pas avancé en raison de certains blocages et exigences préalables formulées par des opposants syriens.
Environ 1,2 million de réfugiés rentrés chez eux Environ 1,2 million de réfugiés syriens sont rentrés chez eux depuis septembre 2015, a rapporté l'agence de presse russe Sputnik. Selon le journal Krasnaya Zvezda (Etoile rouge), 1,186 million de Syriens déplacés à l'intérieur de leur pays sont rentrés chez eux au cours de cette période. Le ministère russe de la Défense a indiqué le 20 juillet que depuis que la crise syrienne a éclaté en 2011, plus de 6,9 millions de personnes ont quitté la Syrie, dont la plupart vivent aujourd'hui dans 45 pays. Le gouvernement syrien avait invité le 3 juillet dernier tous les Syriens vivant à l'étranger notamment ceux ayant trouvé refuge chez les pays voisins à rentrer chez eux, après qu'une grande partie du territoire national a été libérée des groupes terroristes et sécurisée par les unités de l'armée. Environ 4 millions de Syriens s'étaient réfugiés notamment chez les pays voisins (Jordanie, Liban, Turquie et Irak), pour échapper aux combats et aux violences commises par les terroristes. Moscou a salué l'appel lancé par Damas à l'adresse des réfugiés syriens, soulignant que "cette initiative démontre la volonté de l'Etat syrien à réformer l'unité du pays". Les membres de la communauté internationale, l'Onu et ses agences spécialisées ont été sollicitées, pour leur part, à déployer tous leurs efforts pour fournir de l'aide à la Syrie en vue de contribuer au retour des réfugiés.