Environ 1,2 million de réfugiés syriens sont rentrés chez eux depuis septembre 2015, a rapporté l'agence de presse russe Sputnik. Selon le journal Krasnaya Zvezda (Etoile rouge), 1,186 million de Syriens déplacés à l'intérieur de leur pays sont rentrés chez eux au cours de cette période. Le ministère russe de la Défense a indiqué le 20 juillet que depuis que la crise syrienne a éclaté en 2011, plus de 6,9 millions de personnes ont quitté la Syrie, dont la plupart vivent aujourd'hui dans 45 pays. Le gouvernement syrien avait invité le 3 juillet dernier tous les Syriens vivant à l'étranger notamment ceux ayant trouvé refuge chez les pays voisins à rentrer chez eux, après qu'une grande partie du territoire national a été libérée des groupes terroristes et sécurisée par les unités de l'armée. Environ 4 millions de Syriens s'étaient réfugiés notamment chez les pays voisins (Jordanie, Liban, Turquie et Irak), pour échapper aux combats et aux violences commises par les terroristes. Moscou a salué l'appel lancé par Damas à l'adresse des réfugiés syriens, soulignant que «cette initiative démontre la volonté de l'Etat syrien à réformer l'unité du pays». Les membres de la communauté internationale, l'Onu et ses agences spécialisées ont été sollicitées, pour leur part, à déployer tous leurs efforts pour fournir de l'aide à la Syrie en vue de contribuer au retour des réfugiés. Début à Sotchi du 10e round de pourparlers sur la Syrie au format d'Astana Le 10e round des pourparlers d'Astana a débuté aujourd'hui dans la ville de Sotchi avec la participation de la délégation de la République arabe syrienne dirigée par Bachar Jaafari et d'autres délégations, ont rapporté lundi des médias syriens. Des réunions auront lieu entre les délégations des pays garants du processus d'Astana, à savoir la Russie, l'Iran et la Turquie et les délégations participantes. La délégation russe présidée par l'envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, avait tenu une réunion avec l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. A noter qu'une délégation des Nations Unies et une autre de «l'opposition» participeront à la réunion aux côtés des délégations des trois pays garants du processus d'Astana, selon l'agence de presse syrienne SANA. Le chef d'une aile de «l'opposition» syrienne en exil, Nasr al-Hariri, s'est dit favorable à une relance des négociations avec le gouvernement syrien sous l'égide de l'ONU pour un règlement du conflit, estimant que l'option militaire n'est pas la solution appropriée pour le règlement du conflit syrien. M.Hariri, négociateur en chef d'une partie de l'opposition syrienne, a affirmé que "militairement, les pertes de l'opposition sont significatives". Le chef du Comité des négociations syriennes (CNS), qui représente certains groupes d'opposition, a estimé «qu'il ne reste plus que le processus politique, sur la base de la déclaration de Genève et de la résolution 2254» de l'ONU. La 2254 prévoit, entre autres, la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'organisations de nouvelles élections. L'opposition a récemment remis à l'envoyé spécial de l'ONU de Mistura une liste de 50 noms qui doivent participer à un comité constitutionnel chargé de travailler sur une réforme de la Constitution. «Le processus de Genève est bloqué depuis des mois et les Nations unies sont dans une position déplorable, comme nous», a dit M. Hariri. A ce jour, toutes les négociations entre le gouvernement syrien et une partie de l'opposition organisées sous l'égide de l'ONU n'ont pas avancé en raison de certains blocages et exigences préalables formulées par des opposants syriens. Nouveau round des pourparlers sur la Syrie à Astana, l'offensive contre Daech se poursuit La 9è session de négociations sur la Syrie à Astana (capitale kazakh) est prévu lundi et mardi en présence de l`émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui a appelé à multiplier les efforts afin de trouver une solution à la crise dans ce pays, au moment où les forces gouvernementales poursuivaient leur offensive pour déloger les terroristes de leur ultime réduit à Damas. «Au cours de la réunion, les parties discuteront de la situation en Syrie et des mesures à prendre pour l'acheminement des aides humanitaires et pour renforcer la sécurité», a indiqué le ministère kazakh des Affaires étrangères. Selon des sources officielles, l'ensemble des participants ont confirmé leur participation à cette rencontre destinée à donner une «impulsion aux négociations» devant aboutir au règlement d'un conflit sanglant déclenché en mars 2011 et qui a fait plus de 350 000 morts, des millions de réfugiés ou déplacés. Outre la présence des représentants des pays garants, la Russie et l'Iran et la Turquie, le processus d'Astana accueille une délégation du gouvernement syrien et une autre de l'opposition armée. Comme observateurs, il y aura une délégation de la Jordanie aux côtés de celle des Nations Unies conduite par Staffan de Mistura. La délégation russe sera conduite par l'envoyé présidentiel pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, tandis que la Turquie sera représentée par le sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères, Sedat Onal. La délégation iranienne sera dirigée par l'assistant principal du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaberi Ansari, a précisé l'agence TASS. Les experts des pays garants devraient tenir des consultations bilatérales et trilatérales avant l'événement. La réunion plénière avec la participation de toutes les parties est prévue pour le mardi 15 mai. «C'est le seul processus qui a permis (...) de diminuer la tension pour arrêter les combats et faire basculer la Syrie sur la voie de la paix. Son succès est absolument clair», a souligné le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Jawad Zarif. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré: «C'est le seul format qui a pris des mesures concrètes en faveur de la paix». Le processus de paix d'Astana se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle au processus de Genève qui a une portée politique. Impliquant notamment des délégations du gouvernement syrien et de l'opposition, le processus d'Astana a notamment abouti à un accord sur la création en Syrie de quatre «zones de désescalade» qui ont parfois permis une diminution des violences. Celles-ci sont réparties sur la région d'Idleb (nord-ouest), celle de Homs (centre), la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud. La précédente rencontre entre les trois parrains, Russie, Iran et Turquie, s'était tenue les 21 et 22 décembre dans la capitale kazakhe. Les pourparlers de paix d'Astana ont été lancés les 23 et 24 janvier 2017, dans le but de mettre fin à la violence et d'améliorer la situation humanitaire dans une Syrie déchirée par la guerre. Le Kazakhstan a accueilli huit réunions auxquelles ont participé des représentants des Etats garants – la Russie, la Turquie et l'Iran. Ceux-ci ont négocié un cessez-le-feu en Syrie en décembre 2016, menant aux pourparlers de paix d'Astana qui se poursuivent, depuis, parallèlement aux pourparlers de Genève. Sur le terrain, l'armée syrienne poursuit son offensive contre les dernières poches du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech) à Damas. D'ailleurs, au moins 57 éléments du groupe terroriste Daech ont été tués en une semaine dans des affrontements à Damas, où l'armée régulière poursuit son offensive lancée depuis le 19 avril. Cinquante-sept terroristes ont été tués dans ces affrontements qui secouent depuis le 5 mai le quartier de Hajar al-Aswad, à la périphérie sud de la capitale syrienne, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Une reconquête de ce secteur, qui englobe Hajar al-Aswad et le camp palestinien de Yarmouk, leur permettrait de contrôler l'ensemble de la capitale et ses environs. Au total, depuis le 19 avril, 159 terroristes ont été tués, a précisé l'ONG. Samedi, les frappes aériennes et les tirs d'artillerie des forces gouvernementales se poursuivaient sur le secteur, a encore dit l'Observatoire. Le conflit en Syrie qui a éclaté en mars 2011 a fait plus de 350.000 morts, des millions de réfugiés ou déplacés et provoqué des destructions colossales.