Le petit élevage est en passe de devenir la première activité agricole dans la daïra de Maâtkas, où l'aviculture, la cuniculture et l'apiculture gagnent de plus en plus du terrain. Si pour nombre d'éleveurs, le Fonds national du développement et de la régulation agricoles (Fndra) et le Plan national du développement rural (Pndar) constituent un réel appui dans le lancement de leur initiative, il n'en demeure pas moins qu'une bonne partie d'entre eux, plus particulièrement les aviculteurs, ont entrepris leurs investissements en solo, sans aucune assistance étatique ni sur le plan technique ni encore sur le plan financier. En tout cas, la réussite de leur microentreprise agricole est sans appel. Tous ceux qui ont osé investir dans ce créneau stratégique ne sont pas, à vrai dire, déçus. Et cela commence à faire énormément d'émules, particulièrement le milieu des jeunes, cette catégorie qui, il y a quelques années, n'aimait pas trop la paysannerie. “Avant, j'éprouvais une sorte de phobie pour cette profession d'éleveurs. Aujourd'hui, je découvre qu'être aviculteur est, pour moi, le meilleur métier au monde !” dira un novice dans ce domaine, tout heureux de voir son investissement dans la poule pondeuse florissant davantage. En effet, du poulet de chair à la poule pondeuse en passant par le lapin, les abeilles…, le petit élevage constitue aujourd'hui une excellente opportunité pour les jeunes, surtout que les programmes d'assistance financière et technique qui entrent dans les différentes formules d'aide étatique (Fndra, Ansej, Angem, Pndar…) n'attendent qu'à être sollicités. En somme, dans la circonscription de Maâtkas, seule cette agriculture de montagne pourrait jouer le rôle salvateur de résorber le chômage sans cesse grandissant. L'oléiculture et le petit élevage pourraient réellement contribuer à sortir la région de son désenchantement, car tout le monde est unanime aujourd'hui à s'accorder que sans ce “transfert de capitaux” des émigrés, la région sombrerait dans une vraie crise. MERZOUK OUZIANE