Contrairement à tous ses prédécesseurs au poste, l'entraîneur marocain du Mouloudia d'Oran loge, de façon continue, à l'hôtel. Badou Zaki séjourne, ainsi, au luxueux Sheraton depuis son arrivée à El-Bahia. "C'est lui qui a exigé cela lors de ses négociations avec le président Baba. C'était l'une de ses conditions au moment de signer son contrat", argumentera un dirigeant mouloudéen, qui trouve que "c'est normal que l'entraîneur refuse qu'on lui loue un appartement ou même une villa". "Imaginons un instant qu'il habite en ville dans un appartement ou une villa. Je connais trop bien nos supporters. Ils ne le laisseront jamais tranquille. Ils ne cesseront jamais de l'importuner. C'est pour cela que le Sheraton semble la meilleure option pour sa tranquillité. Et puis, quel qu'en soit le prix à payer, pourvu qu'on gagne un titre en fin de saison", tentera d'expliquer, assez maladroitement toutefois, le même dirigeant. Ce "goût du luxe" et de la tranquillité de Badou Zaki a, cependant, un prix puisqu'il n'occupe pas une simple chambre, mais une suite au Sheraton. Et si l'on prend en considération les tarifs des suites dans cet établissement hôtelier, l'on se rendra mieux compte de la "petite fortune" que coûte l'actuel entraîneur des Rouge et Blanc à sa direction. À pas moins de 27 300 DA la "suite senior" de 70 m2 et 34 300 la "suite diplomatique" de 112 m2, le loyer "moyen" d'une nuitée de Badou Zaki à Oran coûte aux alentours de trois millions de centimes. Le Mouloudia d'Oran dépense, ainsi, l'équivalent d'au minimum 80 millions de centimes mensuellement pour loger son entraîneur. Une somme à laquelle il faudra ajouter une "chambre à l'année", également au Sheraton, à son adjoint Dellal, soit près de cinquante millions/mois. Autrement dit, une jolie cagnotte d'au moins 130 millions de centimes par mois, juste pour assurer un toit aux deux membres marocains du staff technique de l'équipe professionnelle. Le 8 mai dernier, Liberté avait, pour rappel, révélé les conditions financières du contrat d'une saison signé par Badou Zaki en faveur des Rouge et Blanc d'El-Hamri. Une source généralement bien informée de tout ce qui se passe dans les coulisses mouloudéennes estimait, ainsi, le salaire mensuel de l'ancien sélectionneur des Lions de l'Atlas à "20 000 dollars". Une somme que le principal concerné n'avait ni confirmée ni démentie lorsqu'on l'avait interrogé à ce propos lors de sa présentation officielle. Rachid BELARBI
