Pratiquement tout le quartier est envahi par toutes sortes d'ordures, malgré une récente opération d'assainissement menée tambour battant par le service de l'environnement de Annaba. L'absence de civisme, notamment, continue d'avoir la peau dure à Annaba. Certaines cités dites résidentielles, à l'image de celle de Zaâfrania, un quartier reliant la plaine Ouest à la côte, envahi par la saleté. Il s'agit là d'un problème sérieux auquel certains locataires et les autorités locales, particulièrement celles du secteur III de l'APC de Annaba, n'accordent aucune considération. Mais là où le bât blesse et devant l'anarchie ambiante et la déliquescence des institutions de l'Etat, des résidents, principalement ceux qui occupaient les appartements du rez-de-chaussée des immeubles, n'ont pas trouvé mieux que de squatter carrément au grand jour les espaces verts pour en faire des jardins potagers. Aujourd'hui, l'insalubrité règne à la cité Zaâfrania. La situation de l'hygiène du milieu est, ainsi, déplorable. D'ailleurs, les habitants sont les premiers à reconnaître une situation à la limite de l'insupportable, notamment en matière de l'environnement du milieu. En effet, pratiquement tout le quartier est envahi par les ordures de toutes sortes, malgré une récente opération d'assainissement menée tambour battant par le service de l'environnement de Annaba. C'est un amoncellement de détritus et autres déjections qui trônent, narguant les passants qui se dépêchent de quitter les lieux. Au milieu des immeubles, les terrains censés être des espaces verts et des aires de jeux pour enfants se sont transformés au fil des ans en véritables dépotoirs. Là, des nuées de mouches, de moustiques et autres bestioles se repaissent tranquillement avant de pénétrer dans les appartements tout près. Sachets en plastique pris dans les mauvaises herbes, papiers, boîtes de conserves, bouteilles et cartons traînent un peu partout, voire même des eaux usées qui débordent des caves sur la chaussée sans que cela dérange personne. On fait comme si de rien n'était et on continue son chemin en faisant semblant de ne rien voir. Des locataires de ce quartier implanté en plein centre-ville de Annaba ne cachent pas leur amertume face aux problèmes de tous les jours. "Zaâfrania n'est plus que l'ombre d'elle-même. Négligée par ses habitants et surtout par ceux qui ont à charge de l'entretenir et de veiller sur elle, cette cité s'enlaidit chaque jour un peu plus, à un point tel qu'aujourd'hui, beaucoup de natifs ont décidé de s'installer ailleurs..." Ce constat amer est fait par Abdelwahab O., un Bônois de souche. B. BADIS