Il semble que tous les yeux des responsables locaux sont braqués sur la cité 1600 logements' parce qu'elle est implantée à l'intérieur du périmètre urbain. Et notre cité qui est située dans la périphérie de la ville est laissée pour compte. Il n'y a pas longtemps, le vice-président chargé de l'environnement nous avait promis de nous aménager des espaces verts dans la cité, mais il n'y a rien eu du tout. C'est là textuellement ce que nous ont déclaré d'entrée hier des résidents de la cité 1200 logements d'El-Khroub, groupe d'immeubles faisant face aux docks à la sortie sud de la ville. Ce sont des citoyens qui nous ont contactés hier pour se plaindre de vivre un véritable calvaire dans un environnement où les nuisances sont légion. « Nous en avons ras-le-bol du cadre de vie dans lequel nous vivons, ont-ils commencé. Il y a d'abord cette pratique hautement nuisible des ouvriers de l'assainissement qui amassent les ordures ménagères dans des niches placées aux pieds des bâtiments et qui les brûlent dans ces endroits pas loin de nos fenêtres. Et sans se soucier le moins du monde de la gêne qui cela nous cause, ainsi qu'à l'environnement immédiat, et sans penser aussi que la fumée nocive provenant de l'incinération des déchets domestiques, incinération qui dure jusqu'à une semaine entière, nous rend malades et aggrave le cas des malades chroniques qui vivent parmi les locataires. Et enfin, sans se rendre compte des inconvénients qu'elle provoque au reste des résidents. Sachez que pas plus tard qu'hier, nous avons été confrontés à ce problème et subi une véritable torture durant toute la journée que nous avons passée avec les fenêtres hermétiquement fermées ». Poursuivant leurs plaintes, nos interlocuteurs ont signalé un autre phénomène relevant de l'annexion des lieux communs par des locataires. Et d'expliquer ainsi que des résidents dont les appartements se trouvent au rez-de-chaussée ou au premier se sont permis de prendre des espaces aux pieds des immeubles pour aménager des garages pour leurs véhicules personnels, et ce en fermant parfois des espaces publics servant de passages entre les bâtiments. Et cette pratique sauvage a pour conséquence de réduire considérablement les accès et la circulation entre les bâtiments au détriment des autres locataires. En terminant, les plaignants ont lancé un appel pressant aux autorités communales et à qui de droit afin d'intervenir pour faire cesser toutes les pratiques nuisibles qui leur rendent les jours pénibles à vivre, ont-ils dit. Contacté hier, le professeur Aberkane, président de l'assemblée populaire communale d'El-Khroub a rassuré les résidents de la cité des 1600 logements que leurs problèmes seront traités dans la foulée de la grande opération d'assainissement qui est menée actuellement dans les boulevards, les cités et les placettes de la ville. « Et le tour de cette cité viendra, j'en suis certain », a-t-il indiqué. Et d'ajouter qu'il allait poser la question de l'incinération des ordures à l'entreprise communale chargée de l'assainissement, EPCA. « Toutefois, a poursuivi le maire, il ne faut pas oublier le comportement du citoyen vis-à-vis de cette question du ramassage des ordures, car on voit souvent que celui-ci ne respecte pas les horaires de ramassage et dépose ses sachets remplis d'ordures après le passage des ouvriers ». Et pour illustrer l'effort d'assainissement de la mairie, le Pr. Aberkane nous a signalé dans la foulée l'opération en cours au niveau de la cité Massinissa consistant à fermer toutes les étables des gens qui élèvent des animaux en milieu urbain et dans leurs domiciles même.