Les fortes pluies, qui se sont abattues samedi après-midi et en soirée sur la région est du pays, ont provoqué la mort d'une personne dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi et des inondations dans plusieurs villes. À Oum El-Bouaghi, les crues ont causé la mort d'une personne dans un oued au chef-lieu de wilaya et des dégâts matériels dans les communes de F'kirina et de Ksar Sbahi. Selon la cellule de communication de la Protection civile, les éléments de l'unité principale sont intervenus, samedi après-midi, suite au renversement d'un véhicule dans un oued. Les eaux pluviales ont emporté le conducteur au lieudit mechta Bouathmane. M. L., 65 ans, décédé dans l'oued, a été transporté par la Protection civile à l'EPH Mohamed-Boudiaf du chef-lieu de wilaya. Durant la même journée, à 19h46, l'unité secondaire de la Protection civile de F'kirina est intervenue à la suite de la montée des eaux de l'oued au lieudit mechta el-Argoub-Aïssa. Les eaux ont envahi 5 habitations et causé la perte de 320 bottes de paille, 200 sacs d'orge, ainsi que l'inondation partielle d'une parcelle plantée de 4 ha de tomates et de carottes. À Annaba, les pluies abondantes, qui se sont abattues dans la soirée de samedi, ont transformé la majorité des axes routiers et des quartiers de la partie ouest de la ville en un immense bourbier, où il était impossible de circuler. Ainsi, les cités populeuses de Djebanet Lihoud, l'Orangerie, Rym, Boukhadra et Didouche-Mourad (ex-Laurier Rose) et le quartier de la Colonne ont subi une montée soudaine des eaux, heureusement sans gravité. Les subites inondations, conséquence de cet épisode orageux, ont également affecté la partie nord de la ville, du côté des plages de St-Cloud et Chapuis, où les avaloirs n'arrivaient plus à contenir les trombes d'eau qui se déversaient, paralysant la circulation automobile et causant des désagréments aux habitants et aux nombreux touristes qui se trouvaient dans ces quartiers. Une situation qui a empiré au point de nécessiter la mobilisation des moyens humains et matériels de la commune, sous la conduite personnelle du P/APC d'Annaba, pour pomper l'eau dans les sous-sols et balayer la boue qui avait commencé à envahir la chaussée et les trottoirs. Les éléments de la Protection civile, placés en alerte, ont été, quant à eux, fortement sollicités et ont multiplié les interventions dans les différents quartiers cités et jusqu'en rase campagne en bordure des RN16 et 44. À Souk-Ahras, où les orages se sont prolongés de samedi 14h jusqu'à hier matin, on n'enregistre aucun dégât. Les éléments de la Protection civile de cette wilaya, eux aussi mobilisés pour parer au pire devant le caractère exceptionnel de ces violentes intempéries, ne sont finalement intervenus que pour des incidents mineurs, tels que des infiltrations d'eau dans des habitations, affirme le responsable de la cellule de communication de ce corps, à Souk-Ahras. Optimiste, Messaï Réda a assuré qu'au contraire, ces épisodes orageux les ont grandement aidés à endiguer les feux de forêt qui commençaient à se manifester dans certaines zones de l'immense couvert végétal de la wilaya. À Skikda, des averses d'une rare intensité ont frappé durant la nuit de samedi à dimanche, surtout le littoral de la wilaya, et particulièrement les villes de Skikda et Collo. Mais ce sont surtout les habitants de certaines constructions précaires (Filfila) qui ont le plus souffert. Leurs taudis ont été inondés, poussant les occupants à fuir sous une pluie battante, causant des dégâts aux meubles et à la literie. Idem pour les habitants des rez-de-chaussée des autres maisons qui ont été inondées à hauteur d'un mètre. Une fois n'est pas coutume, la zone basse de la ville de Skikda a été épargnée par les inondations, alors que d'habitude, n'importe quel orage transforme en marécage Merdj Eddib, Salah-Boulkeroua et Sicel, et d'autres cités limitrophes. A. Boukarine/B. NACER/A. Allia