Après le rebond observé depuis le début de la semaine, les prix du pétrole ont légèrement baissé, hier en cours d'échanges européens, la surabondance persistante de l'offre pesant de nouveau sur les cours. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 46,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI), pour la même échéance cédait 11 cents à 44,13 dollars. «Le flot de mauvaises nouvelles sur le marché du pétrole semble sans fin : après la fin des échanges mardi, l'American Petroleum Institute (ou API, association professionnelle du secteur pétrolier aux Etats-Unis, Ndlr) a fait état d'une hausse inattendue des réserves américaines de brut de 851 000 barils la semaine dernière», ont observé des analystes. Et les réserves d'essence ont également connu une hausse étonnamment abrupte. Les estimations données par l'API n'allaient toutefois pas dans le même sens que les chiffres du département américain de l'Energie (DoE). Publiées hier, les données du DoE ont fait, elles, état d'une hausse surprise des stocks de pétrole, la semaine dernière aux Etats-Unis tandis que les réserves d'essence ont reculé. Lors de la semaine achevée le 23 juin, les réserves commerciales de brut ont progressé de 100 000 barils et atteint 509,2 millions de baril, précise le document hebdomadaire du département américain de l'Energie, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une baisse de 2,25 millions de barils. En tenant compte d'un nouvel abaissement des réserves stratégiques, les stocks totaux de pétrole brut ont reculé de 1,3 million de barils. Du côté des réserves d'essence, le DoE a annoncé une baisse de 900 000 barils, tandis que les estimations des économistes compilées par Bloomberg prévoyaient un statu quo. Ce chiffre était particulièrement attendu au moment où la demande est censée repartir avec le début de la saison durant laquelle les Américains utilisent plus leur véhicule. Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc) ont baissé de 200 000 barils, alors que les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient une progression de 934 000 barils. Le marché réagissait peu à la publication de ces chiffres, le baril accentuant à peine la tendance à la hausse sur laquelle il était jusque-là. Vers 14H40 GMT, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI), prenait 13 cents à 44,37 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange (Nymex). Mardi, les cours du brut avaient temporairement profité d'un accès de faiblesse du dollar. Les observateurs, faut-il le signaler, doutent de plus en plus de l'efficacité des mesures de limitation de production mises en place depuis le début de l'année par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires pour rééquilibrer un marché dominé par la surabondance de l'offre. B. A./Agences