Selon les indications fournies, l'enfant qui est rentré au domicile parental à Tablat la veille de l'Aïd a été contaminé à Blida où il a séjourné chez des parents. L'annonce d'un enfant présentant les signes caractéristiques du choléra dans la commune de Tablat (120 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Médéa) n'a pas manqué de créer un climat de peur parmi la population de la région, craignant l'apparition et la propagation de la maladie. Ainsi, le premier cas de choléra dans la wilaya a été enregistré le deuxième jour de l'Aïd au niveau de l'hôpital de Tablat lorsqu'un enfant âgé de 4 ans s'est présenté à la consultation dont les symptômes du choléra ont été décelés. C'est alors qu'il a été décidé de l'évacuer rapidement vers l'établissement hospitalier de Médéa où il a été admis dans le service des maladies infectieuses. Selon les indications fournies, l'enfant qui est rentré au domicile parental à Tablat la veille de l'Aïd a été contaminé à Blida à la suite d'un séjour de plusieurs semaines chez des membres de sa famille, contamination confirmée par les analyses effectuées et l'interrogatoire médical réalisé par les équipes spécialisées de l'hôpital de Médéa. Après confirmation de la maladie, suite aux symptômes observés (diarrhée et vomissements), le malade a été transporté vers l'établissement hospitalier d'El-Kettar à Alger avant d'être transféré vers l'établissement hospitalier Nafissa-Hamoud d'Hussein Dey où il est gardé sous soins intensifs, selon les déclarations de M. Mohamed Chagouri, directeur de la santé et de la population de la wilaya de Médéa. Selon ce dernier, le cas de l'enfant malade n'inspire pas d'inquiétude, son état est stable et sa guérison est en cours, compte tenu des informations parvenues, hier, de l'hôpital où il est gardé sous surveillance. "Aucun cas de choléra n'a été enregistré dans la wilaya, hormis celui qui a été importé. D'ailleurs, l'enquête épidémiologique et les prélèvements des sources de maladie supposées dans la zone considérée n'ont révélé aucun risque de contamination pour la population." En dépit des assurances données par les responsables via les médias locaux et les appels à la vigilance devant entourer la consommation des fruits et légumes et les conditions d'hygiène à respecter, le sentiment général est à la peur sur la propagation de la redoutable maladie qui peut être contractée dans la région ou même importée d'ailleurs. Craignant l'apparition d'un foyer de la maladie, les habitants de la région, notamment ceux du chef-lieu de wilaya qui ont souvent fait cas de la "présence de vers dans leur eau de robinet", ont, dès l'annonce de la maladie, pris d'assaut les magasins d'alimentation générale pour s'approvisionner en eau minérale. M. EL BEY