Cette alerte au choléra, aurait pu être évitée. Des négligences au niveau des directions de la Santé publique, et des retards au niveau de l'Institut Pasteur seraient les motifs de la panique, et de la propagation de l'épidémie, puisque la presse, et les DSP ont signalé des conduites d'eau potable, infectées par des bactéries à Bougara, dans la wilaya de Blida. 200 personnes ont été admises aux urgences. Une enquête devait faire la lumière. Le 8 août dernier : «à l'EPH de Aïn Bessem, alors que deux décès ont été enregistrés, et quatre malades hospitalisés au niveau de l'hôpital d'El Kettar à Alger. Les services de la DSP de Bouira, des hôpitaux de Aïn Bessem, et de Bir Ghbalou sont toujours sur le qui-vive et attendent le résultat de l'Institut Pasteur qui tardent à venir» avait signalé le quotidien «Le Soir d'Algérie» dans son édition du 19 août 2012. Sitôt la nouvelle copieusement reprise en boucle par les médias, au lendemain des vacances de l'Aïd de l'existence avérée de 41 cas de malades ayant contracté le choléra, sur les 88 suspects atteints par le bacille, et qui sont en cours de traitement dans les centres hospitaliers, c'est un véritable scoop a fait une espèce le buzz, un buzz rarement amplifié en si peu de temps. Le bouche à oreille, et les exagérations distribuées par les réseaux sociaux, ont presque déclenché un état d'urgence tacite sur l'épidémie du choléra qui se serait propagée telle une trainée de poudre, en empruntant les canalisations d'eau potable. Les rumeurs avancèrent en fin de soirée de ce jeudi, «la mort de 18 personnes victimes du choléra au niveau de l'hôpital de Mustapha d'Alger, toutes résideraient dans le quartier» d'Algr-centre ou de Sidi M'Hamed. L'alerte a été si prompte, avant les informations rassurantes du 20 heures, qui ont démenti radio trottoir, que bien des familles ont envahi les superettes, et les épiceries pour les dévaliser de ce qu'elles pouvaient contenir dans leur stock comme bouteilles d'eau de source. Dans le même scénario catastrophe, les enfants avaient été immédiatement instruits de ne plus consommer l'eau du robinet, pareillement, pour les cuisinières à qui il était demandé de bouillir l'eau, tout en la javellisant, avant de l'utiliser pour laver abondamment les fruits, les légumes, et les viandes, pareillement, pour la confection des repas. Peu de gens avaient une connaissance des symptômes avant coureurs de cette infâme maladie, capable d'envoyer à trépas des nombres très importants de personnes, faute de soins, alors que tout un chacun est allé de ses commentaires jusqu'à attribuer au choléra les méfaits d'une pandémie exterminatrice. Le journal du 20 heures, et la conférence de presse donnée par les responsables du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière remettant les pendules à l'heure sur la réalité de la situation sanitaire, concernant les cas de choléra enregistrés dans 4 wilayas, comme étant des malades «isolés et appartenant aux mêmes familles», puis en affirmant que «la situation était maîtrisée», tout en donnant des explications sur l'infection contagieuse en l'a qualifiant de «grave», également en fournissant des éclaircissements sur les manifestations apparentes que sont les diarrhées aigues, ainsi que les fièvres accompagnant les présages de l'infection par le bacille Vibrio cholerae.