"Nous avons saisi officiellement les services de l'ADE et nous leur avons demandé de procéder au traitement des eaux de la cité car la situation est préendémique", affirme le Dr Ayadi du bureau d'hygiène à l'APC de Sétif. Après l'apparition du choléra, les techniciens du bureau d'hygiène de l'APC de Sétif ont procédé à des prélèvements de l'eau du forage et des eaux du réseau de l'ADE. Les analyses effectuées auraient confirmé une eau impropre à la consommation. Elles auraient confirmé l'existence de streptocoque "D", origine de la gastroentérite sans présence de la salmonelle. Jeudi, pas moins de 36 cas de personnes souffrant de gastroentérite banale ont été enregistrés. Aussi, le bureau d'hygiène communal de l'APC de Sétif a proposé le chaulage et le traitement du réseau d'alimentation en eau potable de la cité Boucekine, au nord de la ville de Sétif. C'est, du moins, ce qu'a affirmé le Dr Z. Ayadi du bureau d'hygiène à Liberté. "Une fois l'interférence des eaux usées avec le réseau d'AEP confirmée, nous avons saisi officiellement les services de l'ADE et nous leur avons demandé de procéder au traitement des eaux de la cité, car la situation est préendémique et nécessite beaucoup de vigilance", dira notre interlocutrice. De son côté, le directeur de l'ADE de Sétif a indiqué à Liberté que les analyses bactériologiques des eaux du réseau géré par l'ADE sont négatives. "Je peux vous affirmer que les analyses sont négatives et aucun germe n'a été détecté. Nous avons un laboratoire régional avec des équipements très sophistiquées. Nous effectuons nos analyses quotidiennement. Nous ne badinons pas avec la santé de nos concitoyens", nous dira notre interlocuteur. Pour entendre un autre son de cloche, nous avons contacté le Dr Koussa Lyamine, épidémiologiste à la DSP de Sétif. Il a rassuré que le réseau d'AEP n'est pas affecté et qu'aucun cas de typhoïde n'a été enregistré, encore moins un cas de choléra. La première responsable du bureau d'hygiène communal a également tiré la sonnette d'alarme en indiquant que la nappe phréatique du forage de la mosquée est contaminée et a souligné que beaucoup de constructions ont été effectuées à la cité Boucekine sans permis de construire, ce qui a affecté les différents réseaux. Par ailleurs, nous avons appris que les responsables du bureau d'hygiène communal ont saisi les services de la wilaya pour réquisitionner la force publique afin de détruire 30 champs de cultures maraîchères irrigués essentiellement avec des eaux usées non traitées qui se déversent dans l'oued Bousselam. Selon une autre source du bureau d'hygiène communal de Sétif, les sites ont été recensés lors d'un ratissage effectué par les responsables et techniciens du bureau d'hygiène communal depuis plusieurs semaines. F. SENOUSSAOUI