Après une reprise timide suite à la visite du wali de Sétif il ya de cela plus d'un mois, les travaux de réalisation de la polyclinique de la cité Talhi-Zidane, appelée communément Djermane, située à une dizaine de kilomètres à l'est d'El-Eulma (wilaya de Sétif), sont de nouveau à l'arrêt. "Cela fait plus de trois semaines que les travaux ont été arrêtés et n'ont pas encore repris. L'entreprise a disparu. Les matériaux de construction jonchent le sol. Comme vous voyez, cela représente un véritable danger pour les enfants", nous dira l'agent qui assure la surveillance de cette structure depuis 7 ans. Ce dernier qui n'a pas perçu un sou depuis deux ans a ajouté que cette bâtisse ne cesse de se dégrader de jour en jour. Lors de notre déplacement, nous avons constaté l'absence de la fiche technique de ce projet qui accuse beaucoup de retard. Selon les dires de certains habitants rencontrés sur les lieux, la fiche technique a été enlevée par l'entrepreneur. "Les travaux de ce projet qui ont été lancés depuis 7 ans ne sont toujours pas achevés, alors que le délai de réalisation a été fixé de 18 mois", nous dira notre source. Selon des informations en notre possession, le montant réservé à la réalisation de ce projet a été totalement consommé alors que les travaux ne sont aps achevés. L'année passée, après réévaluation, le montant a été revu à la hausse. Cependant, la situation n'a pas changé d'un iota au grand dam de la population qui attend avec impatience la réception de cette structure de santé de proximité. Contacté, l'entrepreneur chargé de la réalisation de ce projet a tenu à nous souligner que le projet est à l'arrêt depuis 2014. "La direction de la santé et de la population n'a pas honoré son engagement en matière de paiement de l'avenant après la réévaluation du montant du projet, raison pour laquelle on a refusé la signature de l'ordre de service de reprise. On exige aujourd'hui le versement d'un montant de 2,3 milliards de centimes pour reprendre les travaux", précise-t-il. Cette agglomération urbaine qui compte plus de 10 000 habitants ne dispose que d'une salle de soins vétuste. "Nous sommes contraints d'évacuer nos malades à El-Eulma ou Bir El-Arche, deux villes distantes d'une dizaine de kilomètres», ajoutera notre source. A. LOUCIF