Plus d'un mois après la rentrée des classes, les élèves étudient dans des conditions déplorables dans certains établissements scolaires de la wilaya de Bouira. Des écoles ne sont même pas dotées de blocs sanitaires. A El Hachimia, des parents d'élèves, d'une école primaire située au village Ouled Saâdi, ont dénoncé les conditions difficiles dans lesquelles sont scolarisés leurs enfants. Des odeurs pestilentielles se dégagent depuis les sanitaires qui n'ont jamais bénéficié de l'entretien nécessaire, ont fait savoir des parents. Ces derniers ont déploré le manque d'hygiène, d'eau et de propreté dans ces lieux qui constituent une source de maladies pour les élèves. Les responsables du secteur ont assuré, au sujet des opérations destinées aux réfections et réhabilitation des établissements, que le programme est presque achevé. Mais la réalité sur le terrain est toute autre. Dans certaines écoles, notamment celles situées en haute montagne, à l'image de Guerrouma, à 60 km au nord-ouest du chef-lieu de wilaya, les collégiens sont confrontés à chaque chute de pluie aux infiltrations des eaux dans les salles de cours. Le P/APC de Guerrouma, contacté par téléphone, a déploré la surcharge des classes au niveau du CEM du chef-lieu communal. Le P/APC a regretté le retard accusé dans la livraison d'un établissement moyen pour éviter cette situation pénalisante. S'agissant du programme dégagé par les pouvoirs publics, il a été prévu également le raccordement des établissements scolaires au réseau du gaz, la rénovation de la chaufferie et les travaux d'étanchéité. Une bagatelle de 68 millions de dinars a été accordée dans le cadre d'une subvention de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales durant l'exercice 2016. Sous-encadrement pédagogique Plus d'un mois après la rentrée des classes, des établissements scolaires n'ont toujours pas ouvert leurs portes dans la wilaya de Bouira. En effet, les élèves scolarisés à l'école primaire implantée au village Boukhadem sur les hauteurs de la commune de Malla, à 50 km au nord-ouest de Bouira, n'ont pas encore entamé les cours. A l'origine de ce retard, l'absence de l'encadrement pédagogique, quasi-inexistant. Des parents d'élèves, qui n'ont pas caché leur colère quant au retard accusé dans la reprise des cours, ont interpellé les responsables du secteur afin de solutionner ce problème. «Plus d'un mois depuis la rentrée des classes, aucun enseignant n'a été affecté dans cette école», regrettent des parents, en précisant que cette situation est devenue récurrente. «Nos enfants sont mal pris en charge sur le plan pédagogique. Des enseignants refusent de regagner cette école en raison de son éloignement du chef-lieu communal», disent-ils. A Aïn Turk, commune située à 7 km à l'ouest de Bouira, les élèves n'ont pas encore regagné les bancs de l'école primaire du village Rhmania, en raison de l'absence d'enseignants. Dans les localités situées en zones rurales, plusieurs établissements souffrent, également, de l'insuffisance du personnel pédagogique, six semaines après le démarrage de l'année scolaire.