À l'approche des grandes chaleurs, l'apparition des vendeurs de glaces fait le bonheur des enfants. Malheureusement, certains marchands ne respectent pas les règles d'hygiène en procédant, par exemple, à la préparation de la solution liquide devant la clientèle, sur le pas de porte, et dans des bidons en plastique dépourvus de couvercles. Certains vont jusqu'à remplir des pots de glaces sans prendre la précaution de vérifier s'ils sont propres. Les vendeurs de lait et dérivés nécessitent également un contrôle rigoureux de la part de la direction du contrôle et des prix. Ils utilisent le même couteau pour couper le fromage, le cachir et le pâté, du matin au soir, sans prendre la peine de le laver ou de le mettre à l'abri des microbes. Des microbes qui seront transmis quotidiennement à des centaines de personnes. Quant à la vente du pain, elle s'effectue, de nos jours, à même les trottoirs, chez l'épicier du coin, aux abords des marchés, près des égouts, des dépôts d'ordures… Certaines cités reçoivent chaque matin un motocycliste tirant une charrette qui vend du pain et des gâteaux à la criée. Certains boulangers se sont aussi mis de la partie en transportant eux-mêmes leur pain dans des conditions d'hygiène inexistantes. Le comble est que certains revendeurs s'installent en face d'un boulanger et revendent le pain à 10 DA. Celui-ci est mis directement dans des paniers crasseux, en fer ou en osier, exposés en plein soleil. Du pain sur la planche pour la Direction du contrôle et des prix, même si elle manque de moyens. Moha B.