Les fortes pluies qui se sont abattues, hier sur Boumerdès, ont inondé de nombreux établissements scolaires et des habitations et rendu la circulation très difficile sur plusieurs axes routiers. Surpris, des automobilistes se sont retrouvés embourbés sur la RN24 reliant Dellys au chef-lieu de la wilaya. "Nous avons emprunté le chemin de wilaya vers les Issers pour rallier Boumerdès", relève un chauffeur assurant la ligne Dellys-Boumerdès. À Thénia, le marché couvert était sous 50 cm d'eau. Autre phénomène ayant aidé à la stagnation des eaux, les ralentisseurs (dos d'âne) posés n'importe comment qui sont devenus des patinoires. La pluie qui est tombée dans la soirée de dimanche sur la wilaya d'Oran a noyé certaines routes et inondé des habitations comme à haï Dhaya, ex-Petit Lac, ou dans les localités d'Es-Sénia, Sidi El-Bachir, Sidi Chahmi ou encore Oued Tlélat, Gdyel et Hassi Ameur. Si on n'a enregistré aucune perte humaine, ces précipitations, accompagnées de grêlons, ont poussé les habitants de certains quartiers, à l'image d'Eckmuhl et Kouchet El-Djir, à sortir dans la rue de peur d'éventuels affaissements de leurs habitations. À Es-Sénia, une trentaine de familles, abandonnant leur toit, n'ont pas trouvé mieux que de squatter l'école primaire Bendraoua-Abdelkader, dans la localité d'El-Karra, exigeant leur relogement pour évacuer cet établissement scolaire. De nombreux axes routiers ont été inondés et partiellement bloqués à la circulation comme au centre-ville, au rond-point Emir-Abdelkader, celui de la cité Djamel, à l'USTO, Derb, et dans les communes de Hassi Ameur Es-Sénia, Boufatis, Ben Fréha. À Sidi Bel-Abbès, les pluies ont encore une fois provoqué tant de désagréments pour les citoyens et les automobilistes qui se sont fortement indignés face à cette situation. En effet, les averses ont inondé les rues en raison de l'absence de curage des avaloirs. Les pompiers sont intervenus 15 fois pour le pompage des eaux de l'intérieur de la maternité et de quatre maisons inondées et l'on a enregistré l'effondrement du toit d'une maison à Ben Badis. M. Wahab/S. O./A. BOUSMAHA