Ces derniers se retrouvent nez à nez avec des automobiles sillonnant la plage à vive allure en l'absence totale des services de sécurité. Malchanceux sont les amoureux de la grande bleue qui fréquentent, en ces moments, le rivage sablonneux de Mers El-Hadjadj, ex-Port aux poules, situé à quelque 40 km sur le littoral de l'est du chef-lieu de wilaya d'Oran. Ces derniers se retrouvent nez à nez avec des automobiles sillonnant la plage à vive allure en l'absence totale des services de sécurité. C'est ainsi que les vacanciers du mois de septembre réclament une présence sécuritaire sur les lieux afin de dissuader plus d'un automobiliste à s'introduire sur cette plage, dont la nature du sable compressé n'assure pas une parfaite adhérence tout-terrain. Ces véhicules poussent le bouchon trop loin, car roulant en bordure de mer malgré la présence d'enfants en bas âge, pour la plupart âgés moins de cinq ans, puisque les autres, plus âgés, sont scolarisés. "Nous avons peur pour nos mômes. Ces voitures passent devant eux à vive allure comme si nous étions sur un boulevard. N'y a-t-il pas un Etat ici pour les contraindre à quitter les lieux ?", s'interroge un vacancier. En plus de ce danger, on souligne que la plage de Mers El-Hadjadj est quasiment abandonnée, en cette fin d'été avec des terrains de camping, douches et toilettes publiques fermés. Même les équipes de nettoyage brillent par leur absence laissant la plage en proie à des tonnes de déchets de toute nature. Les projecteurs sont éteints la nuit et aucun gardiennage n'est assuré au niveau de la grande aire de stationnement. Un seul point fait le bonheur des vacanciers de septembre : les parkingueurs sont absents et ne représentent plus une menace pour les habitués de cette plage. "Bon débarras. Je préfère la saleté et la vacance des lieux à ces rapaces", dira avec joie un baigneur. Un silence de cimetière règne sur la plage de Mers El-Hadjadj ces jours-ci, contrastant avec les chants de raï à hauts décibels balancés par les haut-parleurs des restaurateurs et crémiers saisonniers. Pas de mots vulgaires, pas de rixes, pas de plagistes avec leurs effroyables parasols et tables imposées à coups de baïonnettes. ARIBI MOKHTAR