La récente flambée des prix durant la période d'avant et après la fête de l'Aïd semble ne pas être du goût du ministre qui a aussitôt accéléré la structuration et la réorganisation de la filière avicole. La hausse des prix du poulet qui a caractérisé le marché ces derniers mois risque de perdurer. Cette augmentation continue des tarifs est la conséquence du déséquilibre entre l'offre et la demande. L'on s'attend, en effet, à une indisponibilité de poulet dans les quelques jours à venir sur les marchés de gros et de détail. Car, les éleveurs ont décidé de suspendre leur activité à cause de la hausse excessive des prix du poussin, considéré comme matière première entrant dans leur production. Pour les aviculteurs, il s'agit d'une véritable flambée, puisque les tarifs sont passés de 50 DA à 130 DA. D'où leur décision de boycotter l'achat de ces poussins et d'abandonner leur métier jusqu'à ce que les pouvoirs publics interviennent. Les acteurs de ce marché parlent d'un "monopole" qui aura des conséquences négatives sur le pouvoir d'achat du consommateur. Les producteurs vont en toute légitimité répercuter cette augmentation qui dépasse les 80 DA sur le prix de vente final du kilogramme de poulet. Les viandes blanches, qui étaient l'ultime alternative pour les citoyens aux revenus moyens, compte tenu des tarifs exorbitants pratiqués pour le poisson et les viandes rouges, deviendront, de ce fait, inaccessibles. À vrai dire, ces aviculteurs boycotteurs ont emboîté le pas aux adhérents de l'Association de la protection des consommateurs (Apoce) qui ont lancé récemment une campagne de boycott du poulet. L'objectif recherché à travers leur action, c'est d'arriver à réduire le coût de leur production et de proposer des prix raisonnables de leur produit au client final. Les autorités concernées doivent, par conséquent, intervenir urgemment pour trouver des solutions à cette problématique. Une régulation du marché est souhaitée. Quand ce genre de problèmes se pose, les organismes régulateurs recourent à l'importation des œufs fécondés pour réguler le marché. Or, depuis, rien n'a été fait et la situation persiste encore. Le bras de fer entre les producteurs de poussins qui ne veulent pas baisser les prix du poussin et les aviculteurs continue toujours. La récente flambée des prix durant la période d'avant et après la fête de l'Aïd semble ne pas être au goût du ministre qui a aussitôt accéléré la structuration et la réorganisation de la filière avicole. D'où l'installation récemment du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa). Cette structure aura à trouver ainsi les solutions aux différents problèmes soulevés par les producteurs et les divers écueils qui bloquent l'essor de la filière. Pour M. Bouazghi, des efforts supplémentaires doivent être consentis afin d'améliorer la productivité en termes d'élevage par l'acquisition des équipements et du matériel nécessaires. Outre la régulation du marché, il est attendu de la part des responsables de la filière de renforcer le système Syrpalac et d'assurer le contrôle sanitaire et la protection du consommateur. Il est également question de mettre un terme aux tueries clandestines et de construire des abattoirs spécialisés contrôlés par les autorités compétentes. L'autre contrainte soulevée a trait aux prix volatiles des matières premières à l'international dont 90% sont importées par les aviculteurs. Ces derniers demandent aussi une meilleure disponibilité des vaccins contre les pathologies qui ciblent leur produit et une exonération de la TVA sur toutes les matières entrant dans la production de la volaille. B. K.