Le défunt Djamel Allam, artiste au talent indéniable, a eu droit à des funérailles à la hauteur de sa renommée. Le célèbre chanteur kabyle, Djamel Allam, décédé samedi dernier à Paris (France), à l'âge de 71 ans, des suites d'une longue maladie, a eu droit, hier, à des funérailles grandioses, à la hauteur de sa grandeur. En effet, des milliers de personnes, venues de plusieurs régions du pays, mais aussi de l'étranger, notamment de France, ont accompagné, en début d'après-midi, le défunt artiste à sa dernière demeure, à Béjaïa, sa ville natale. Outre les membres de sa famille et ses amis, de nombreuses personnalités de divers horizons, notamment des artistes, des hommes de culture, des parlementaires et des élus locaux, ont tenu à s'incliner devant la mémoire de l'enfant prodigue des Ath Waghlis et à lui rendre un ultime hommage. Du côté des officiels, étaient présents Azzedine Mihoubi et Mohamed Hattab, respectivement ministre de la Culture et ministre de la Jeunesse et des Sports. La dépouille mortelle de Djamel Allam est arrivée de Paris vers 8h30. Elle a été accueillie à l'aéroport international Soummam – Abane-Ramdane de Béjaïa par les membres du comité citoyen pour l'organisation des funérailles de Djamel Allam et les représentants des autorités publiques, dont les deux ministres venus d'Alger. Elle sera ensuite acheminée vers le domicile familial, sis à la cité des 600-Logements d'Ihaddaden, où réside l'un des frères du défunt, Rabah Allam en l'occurrence. Vers 11h30, le cortège funèbre prend la destination de la haute ville pour s'arrêter devant l'entrée principale du théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa (TRB). Le cercueil du défunt, drapé de l'emblème national, sera exposé au milieu du hall de cet établissement culturel dédié au 4e art, où le défunt artiste avait entamé ses premiers pas dans l'art. La foule nombreuse, qui attendait là depuis la matinée, se bousculait devant les portes du TRB pour jeter un ultime regard sur le défunt. Au terme de cette cérémonie de recueillement, les organisateurs de ces obsèques ont invité quelques membres de la famille de l'artiste disparu à prendre la parole sur le perron du TRB, pour apporter leurs témoignages sur le talent artistique et les valeurs humaines de Djamel Allam. Parmi les intervenants, on peut citer les deux fils de ce dernier, Nazim et Salim, venus de France, son frère Rabah, son compagnon et ami intime, Safy Boutella, célèbre musicien et arrangeur, Kamel Hamadi, le maître de la chanson kabyle et algérienne… Les deux ministres hôtes de la ville de Yemma Gouraya ont tenu, eux aussi, à rendre un hommage particulier à ce grand artiste qui a su concilier, dès le début des années 70, le chant traditionnel kabyle avec la musique moderne. "Mon ami Djamel Allam (que Dieu ait son âme) n'était pas uniquement chanteur. C'était un grand artiste, nationaliste, qui a fait du cinéma, du théâtre, de la poésie… Grâce à son talent, il a réussi à marquer de son empreinte la musique algérienne. Je tiens aujourd'hui à m'incliner devant sa mémoire et à présenter à sa famille, ainsi qu'à toute la population béjaouie mes sincères condoléances, priant Dieu d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde", a déclaré, à la presse, l'ancien wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, actuellement ministre de la Jeunesse et des Sports. À 13h, la dépouille mortelle sera déplacée à la mosquée Sidi Soufi, située sur les hauteurs de la capitale des Hammadites. Après la prière mortuaire, elle sera mise en terre au cimetière de la ville, Sidi M'hamed Amokrane, en présence d'une marée humaine. Parmi les amis de Djamel Allam rencontrés lors de cette cérémonie funèbre, il y avait Kamel Hamadi, Lounis Aït Menguellet, Malika Domrane, Akli D, Boudjemaâ Agraw, Oulahlou, Safy Boutella, Bazou, Omar Fetmouche…