Des milliers de personnes ont accompagné, mardi, à sa dernière demeure, l'icône de la chanson Kabyle, Djamel Allam, décédé samedi dernier dans un hôpital parisien (France) suite à une longue maladie, à l'âge de 71 ans. Arrivée en début de matinée à l'aéroport "Abane Ramdane", la dépouille a été immédiatement transportée par un cortège funéraire au hall du théâtre "Abdelmalek Bouguermouh" où, deux heures durant, elle a été exposée au public, venu en grand nombre pour lui rendre un dernier hommage. Il y'avait sa famille proche, notamment ses deux enfants Nazim et Salim, de hauts cadres de l'état dont le ministre de la culture, Azzdine Mihoubi et celui de la jeunesse et des sports, Mohamed Hattab ainsi que son prédécesseur, Ali Ould El Hadi, des élus nationaux et locaux, et une pléiade d'artistes et d'amis de l'artiste défunt. Très ému, Safy Boutella a tenu pour sa part, à mettre en relief "le talent, l'humour, l'humanisme et le sens de la justice" de l'artiste qu'il considère comme un "frère", exprimant sa "profonde douleur" provoquée par sa perte. Son ami Hafid Djemai a pour sa part relevé que "le talent fou de Djamel n'a pas été le fruit d'un quelconque hasard, mais forgé au contact de grand artistes", citant notamment Saddek Abdjaoui, son mentor, Léo ferré, Brassens, Jean Ferrat et Renaud, entre autres. "C'est un artiste au parcours propre, qui a beaucoup crée et innové sur plusieurs registres. Il était pluriel et féru de bons mots" ajoutera pour sa part Kamel Hamadi, emboitant le pas au ministre de la culture qui a souligné que la perte de Djamel Allam constitue "une grande douleur pour le pays". Visiblement affectée mais digne, la foule n'a pas tari d'éloge à l'interprète de "Uretrugh" (ne pleures pas). Une façon de respecter le dernier voyage de l'artiste pour le garder éternellement dans son œuvre.