Les autorités locales de la wilaya de Béjaïa peinent à éradiquer les décharges sauvages, qui pullulent un peu partout. La Direction de l'environnement en a recensé quelque 872. Et ces décharges sauvages avaient été dénombrées à travers 38 communes sur les 52 que compte la wilaya et occupent une superficie estimée à 697 000 m2. Il n'est pas dit si ce recensement comptabilise les décharges publiques, aménagées à quelques encablures de ces décharges sauvages, comme c'est le cas dans l'oued Aguerrioune, dans la région est de Béjaïa, et celles implantées en aval de ce cours d'eau. La situation ne risque pas de changer de sitôt, puisque les projets de centres d'enfouissement technique sont confrontés aux oppositions de citoyens. La fermeture du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Boudrahem par les citoyens d'Oued Ghir, qui devait prendre le relais après la fermeture de la décharge publique de Boulimat, implantée sur le littoral ouest de la ville de Béjaïa, en est un exemple. La ministre de l'Environnement a renoncé à la réouverture de ce CET après avoir été interpellée par des citoyens d'Oued Ghir, au motif qu'il ne serait pas aux normes. En même temps, elle a décidé, lors de la même visite, de fermer aussi la décharge publique de Boulimat en vue de sa réhabilitation pour 80 milliards de centimes. Les deux autres CET, prévus respectivement à Tinebdar et Draâ El-Gaïd, inscrits depuis plus de cinq ans, ne sont pas encore lancés pour cause d'opposition émanant d'une partie de la population. Les cadres de la Direction de l'environnement ont évoqué le projet de réalisation et d'équipement de quatre décharges contrôlées, dans les communes d'Akbou, d'El-Kseur, de Beni Ksila et de Boudjelil. M. OUYOUGOUTE