la décharge contrôlée de Boulimat demeure sous la menace de fermeture Le centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Boudrahem est définitivement fermé. C'est la principale décision à retenir de la visite de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati, jeudi, à Béjaïa. La décision de fermeture en réponse aux doléances des citoyens d'Oued Ghir, qui étaient déjà à l'origine de son arrêt depuis un peu plus d'une année. Cette fermeture n'a pas été suivie d'une solution de rechange au moment même où la wilaya de Béjaïa semble dans une situation alarmante en matière d'hygiène. Alors qu'on s'attendait à sa relance à la faveur du déblocage de la subvention allouée par l'APC de Béjaïa à l'EPIC de wilaya, voilà que tout est remis en cause à la veille de la saison estivale, une période durant laquelle la région côtière de la wilaya voit sa population se démultiplier. Un drame sanitaire peut survenir à tout moment d'autant plus que les élus présents à l'annonce de la décision n'ont pas jugé utile de réagir à défaut de s'opposer à cette fermeture ou d'exiger une solution de rechange. Et pourquoi pas une enquête sur la gestion de ce projet qui a coûté des milliards à la collectivité. Un véritable coup pour l'EPIC «mort-née «chargée de la gestion des déchets de la commune de Béjaïa d'autant plus que la décharge contrôlée de Boulimat demeure sous la menace de fermeture cette fois-ci par les riverains et les habitants de la région. Lors d'un point de presse, la ministre de l'Environnement a préconisé le recours à d'autres solutions pour faire face la situation, dont notamment les techniques de recyclage des déchets ménagers. Sept centres d'enfouissement technique (CET) sont inscrits pour le compte de la wilaya de Béjaïa depuis l'année 2000. À ce jour, un seul a été réalisé avant d'être fermé après six mois d'exploitation. Pendant ce temps, 47 décharges sauvages polluent le territoire de la wilaya. La situation de l'environnement s'aggravera à Béjaïa à la faveur de cette décision mais également si des mesures ne sont pas prises dans l'immédiat. Le laxisme des autorités locales, qui ne s'investissent pas totalement s'est ajouté aux sempiternelles oppositions des citoyens, pour aggraver une situation lourde à supporter. Si les déchets ne manquent pas à Béjaïa, leur collecte et traitement laissent à désirer. Si tout le monde s'accorde à dire qu'il y a source d'enrichissement et de création d'emplois mais force est de constater que l'on continue à s'accommoder toujours avec des solutions provisoires. Exception faite de l'usine Revaplast et delta environnement spécialisées dans le recyclage et la valorisation des déchets plastiques en cours, rien n'est venu rassurer un tant soit peu d'une volonté d'aller vers une politique environnementale adéquate. Dans la wilaya de Béjaïa, l'on en est au stade primaire. L'unité d'Akbou, en phase de lancement et celle de Delta Environnement, en voie de réalisation à Tazmalt, constituent les premiers pas vers une prise en charge réelle et efficace des déchets collectifs. Lors de sa visite de l'unité d'Akbou, la ministre a rassuré les jeunes investisseurs de la disponibilité de l'état à soutenir et accompagner leurs initiatives rejetant l'idée d'investissements des étrangers dans la gestion des déchets ménagers. Les sept centres d'enfouissement technique projetés pour la wilaya, demeurent un rêve, tandis que les quatre décharges contrôlées sont soit gelées, comme c'est le cas à Akbou et à El Kseur ou non lancées à l'image de celles prévues à Béjaïa et à Aokas. Des projets qui auraient pu améliorer la situation environnementale qui règne désagréablement à Béjaïa. 47 décharges publiques non contrôlées sont recensées à travers le territoire de la wilaya. L'option des autorités de la wilaya pour le lancement d'unités de recyclage et autres déchetteries ultra modernes, dotées de moyens et d'équipements ultrasophistiqués, doit être soutenue par les collectivités locales avec un plan de communication bien réfléchi, afin d'en finir avec les décharges sauvages qui menacent la santé publique, la faune et la flore, en sus de l'image des plus laides de la région, à vocation touristique. Par ailleurs, la ministre de l'Environnement a procédé, en marge de cette visite, à la mise en service de la distribution de gaz au profit de 1000 foyers à Béni Mansour au grand bonheur de ses habitants. La ministre a également procédé à la mise en service de la distribution de gaz pour 1000 foyers à Beni Mansour.