Un réservoir d'hydrocarbures sur un site pétrolier proche de l'aéroport a été en partie endommagé par un tir de missile, selon la compagnie libyenne du pétrole (NOC). Au moins 11 personnes ont péri dans de nouvelles violences armées qui ont eu lieu au sud de la capitale libyenne Tripoli, a indiqué le ministère de la Santé, soulignant que 33 autres ont aussi été blessées, ont rapporté les médias locaux. Ces nouveaux affrontements opposants des milices rivales, dont certaines sont proches du Gouvernement d'Union nationale (GNA), interviennent deux semaines après la conclusion d'un accord de cessez-le-feu, sous l'égide de l'ONU. Les affrontements ont repris en début de semaine dernière, notamment, dans le quartier de Salaheddine et sur la route de l'aéroport international de Tripoli, détruit en 2014 par des combats similaires. Les affrontements avaient coûté la vie à, au moins, 63 personnes fin août-début septembre. Cela a contraint les autorités à fermer provisoirement l'aéroport de Mitiga qui a été la cible, la semaine dernière, de nouveaux tirs qui n'ont toutefois pas fait de dégâts. Jeudi, un réservoir d'hydrocarbures, sur un site pétrolier proche de l'aéroport, a été en partie endommagé par un tir de missile, selon la compagnie libyenne du pétrole (NOC). Selon la Mission de l'ONU en Libye (Manul), les milices lancent leurs attaques de zones et quartiers peuplés de civils qui semblent servir de boucliers. La Manul pointe du doigt les milices dirigées par Salah Badi et Abdelghani al-Kelkli, plus connu sous le nom de Ghenioua. Sur son compte Twitter, la Manul a appelé une nouvelle fois "les groupes armés à cesser immédiatement tous les actes de violence". "Cibler les civils et les installations civiles est interdit par le droit humanitaire et constitue un crime de guerre", a-t-elle ajouté, alors que les experts onusiens ont réaffirmé de leur côté que les milices représentent un danger pour le pays et pour la paix en Libye. La Croix-Rouge a averti, pour sa part, contre l'ampleur de la destruction en Libye et l'effondrement de son économie qui a des conséquences désastreuses sur les Libyens, précisant qu'un demi-million de personnes ont été déplacées à travers tout le pays et les infrastructures de bases ont été quasiment anéanties, lit-on sur le compte Twitter de cette organisation humanitaire. L'émissaire de l'ONU en Libye Ghassan Salamé avait déjà fait état la semaine dernière de 14 violations de la trêve. Le Gouvernement d'Union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, a récemment annoncé une série de mesures en vue de sécuriser Tripoli et déloger les milices des institutions de l'Etat et des banques, sans résultat concret jusqu'ici. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est sous la coupe de milices en quête d'argent et de pouvoir. Elles se livrent à une lutte acharnée pour la domination de la capitale. Lyès Menacer/Agences