L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Libye Ghassan Salamé, qui s'est réuni avec le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union national libyen (GNA), Fayez el-Sarraj, et plusieurs chefs militaires et sécuritaires pour consolider l'accord de cessez-le-feu à Tripoli signé le 4 septembre, envisageait jeudi de former une commission chargée d'appliquer cette accord. Le responsable Onusien n'a pas manqué de souligner que cette commission doit agir rapidement, pour mettre en place les nouvelles mesures sécuritaires dans la capitale et éviter de nouveaux affrontements. Cette commission a reçu l'accord de toutes les partis, sauf d'un seul, a ajouté Salamé sans toutefois donnait plus de détails. La Libye a connu une semaine des plus sanglante suite à une vague de violence qui se poursuit dans la capitale libyenne Tripoli, entre groupes armés qui s'ajoutent aux attaques terroriste du groupe autoproclamé "Etat islamique" (EI Daech) freinant les efforts de sortie de crise. Mercredi, l'ambassadeur français à l'ONU, François Delattre a indiqué que son pays estimait "essentiel d'organiser des élections dans le calendrier agréé" en mai, à savoir "des élections présidentielle et législatives le 10 décembre", qui permettront d'après Paris de sortir du statu quo. "Il est plus que jamais essentiel d'avancer dans la transition démocratique en Libye", a souligné le diplomate lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux derniers développements en Libye. Selon lui, "l'ennemi de la Libye et des Libyens c'est le statu quo" qui profite à "l'économie de prédation", "aux trafiquants" et à "la criminalité organisée". Les pressions de la France ont suscité des critiques notamment en Italie. "Le parcours politique en cours doit aller à son terme, en particulier à travers des élections ordonnées et transparentes, qui se déroulent dans des conditions adéquates de sécurité", a-t-il déclaré.