La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a inauguré avant-hier un centre d'enfouissement technique des déchets organiques à Aïn Romana (wilaya de Blida). Ce projet, est situé dans une région exclusivement agricole, a déjà fait l'objet de contestation par les agriculteurs et les habitants de cette région. La première responsable du secteur de l'environnement aurait dû ne pas valider ce projet qui menace l'environnement dans cette paisible région agricole, mais par "nécessité" elle a été contrainte de cautionner ce projet pour répondre aux besoins récurrents en matière de déchets ménagers. Pour rappel, la wilaya de Blida fait face à un manque accru de centres d'enfouissement technique, car celui de Soumaa est fermé pour saturation et celui d'Oued El-Alleug le sera bientôt aussi pour les mêmes raisons. Lors d'un point de presse organisé à la fin de sa visite, la ministre annoncé la création d'un grand CET qui répond aux normes techniques pour la protection de l'environnement dans la wilaya. Elle explique que la dégradation de l'environnement n'est pas l'affaire de son département uniquement mais celle des autres institutions. Pour elle, l'Etat mobilise plus de 175 milliards de dinars chaque année pour la collecte des déchets ménagers, sans avoir un résultat palpable dans les villes. La ministre accuse les responsables des APC qui, selon elle, n'accordent pas un grand intérêt au volet de la protection de l'environnement. Elle explique que la bataille de l'environnement exige l'implication et l'adhésion totales de la société civile. D'ailleurs, elle a regroupé les acteurs de la société de la wilaya de Blida pour les sensibiliser à s'impliquer davantage dans la protection de l'environnement, à commencer par leurs quartiers. Dans son intervention, la ministre annonce que des assises régionales sur l'environnement seront bientôt tenues dans l'objectif de cibler et d'identifier les points noirs qui dégradent notre environnement et sortir avec des propositions qui devront être appliquées sur le terrain. Elle a appelé les opérateurs économiques à investir dans la récupération des déchets, notamment le plastique des bouteilles qui dégrade notre environnement. Pour elle, c'est un créneau porteur qui ne nécessite pas beaucoup d'investissement et qui a un impact positif sur l'environnement du fait que rien ne se jette, tout se récupère. À une question sur la persistance des sachets noirs sur le marché, la ministre réplique pour dire qu'"il faudra que le citoyen refuse d'utiliser le sac en plastique et reprenne son couffin". K. Fawzi