Les villageois de Gora, relevant de la commune d'El-Hachimia (sud-ouest de Bouira), ne sont toujours pas raccordés au réseau du gaz naturel, et ce, malgré le passage du réseau à proximité. Cet état de fait a poussé ces citoyens à protester, hier, devant le siège de la wilaya, pour réclamer le raccordement à ce précieux combustible. Selon les protestataires, ils continuent à se chauffer et cuisiner à l'aide de bonbonnes de gaz et même à l'aide de bois. "Le réseau existe, il suffit juste de procéder à son extension pour toucher tous les foyers de nos villages. Nous avons saisi le maire et toutes les autorités concernées afin de prendre en charge l'opération, mais, malheureusement, le problème subsiste toujours", expliquera Athman, un berger de cette région, tout en soulignant le fait que ce projet est comme le "loup blanc", on en parle, mais personne ne l'a vu ! "Durant les périodes hivernales, les bonbonnes de gaz butane sont quasiment introuvables aux dépôts de gaz. Ce qui ouvre la porte à des particuliers qui taxent la bouteille à 600 DA, voire plus dans certains cas", affirment certains villageois d'Ouled Gacem. Et d'ajouter : "Les responsables locaux nous ont affirmé que le raccordement final devrait intervenir au troisième trimestre de l'année en cours, mais à ce jour, notre village n'est pas encore alimenté en gaz." Pourtant en décembre 2014 et suite à des émeutes dans la région, l'ex-wali de Bouira, avait débloqué une cagnotte de 30 milliards de centimes, ayant pour but de raccorder ce village. Néanmoins et selon des sources proches de la Direction de l'énergie et des mines (DEM) de Bouira, il semble que ce projet a été gelé, laissant ces villageois dans l'expectative. Autre volet abordé par ces citoyens mécontents, celui relatif à l'aménagement, notamment la réfection du chemin communal qui conduit à leurs villages, qui serait, selon eux, dans un état lamentable. Enfin, les villageois dénoncent vigoureusement, "l'abandon et le mépris" des élus locaux à leur égard et invitent le premier magistrat de la wilaya à se rendre sur les lieux, afin de constater, de visu, "la misère et le sous-développement" qui affectent leurs bourgades. RAMDANE BOURAHLA