Devant les membres de la Commission de santé et de solidarité nationale au Conseil de la nation, le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, a présenté, hier, un point de situation sur les problèmes rencontrés cette année en matière de santé publique. Il est principalement revenu sur les causes liées à l'apparition des cas de choléra en août dernier, sur l'envenimation scorpionique et l'actualisation du calendrier national de vaccination. Concernant le problème de piqures par scorpion, le ministre a présenté les principaux axes du programme national de lutte contre l'envenimation scorpionique, portant, notamment, sur l'information, la formation et l'éducation sanitaires et l'amélioration de l'environnement et la prise en charge médicale. À cet effet, le ministre de la Santé a expliqué que les piqures par scorpion, qui restent un problème de santé publique, sont à la fois complexes et multifactorielles, tout en rappelant le nombre de décès par envenimation scorpionique de ces dernières années. "En 2017, nous avons déploré 58 décès sur 45 000 cas de piqures par scorpion enregistrées, alors qu'en 1991, nous avons déploré 106 morts sur 22 000 piqures par scorpion enregistrées. Il faut savoir que 60% de la population nationale est exposée au risque d'envenimation scorpionique. Et 39 wilayas ont déclaré des piqures par scorpion, dont la wilaya de Tizi Ouzou." M. Hasbellaoui a mis l'accent sur des actions prioritaires de lutte, notamment la création d'une unité d'extraction de venin de scorpion et de production de sérum dans la wilaya d'Ouargla par l'Institut Pasteur, la création d'un observatoire du scorpion avec comme siège l'université de Ghardaïa. Il a, dans la foulée, annoncé "la création de deux CHU dans le sud du pays". S'agissant du choléra, le Pr Hasbellaoui persiste à dire que la cause principale de cette infection qui provoque des maladies diarrhéiques n'est pas l'eau. "Si c'était vraiment l'eau qui était à l'origine de la propagation du vibrion cholérique, on aurait enregistré des milliers de cas en peu de temps. La source de contamination reste le contact direct avec les légumes sensibles au vibrion cholérique conjugué à l'effet de la chaleur caniculaire", expliquera le Pr Hasbellaoui. Hanafi H.