La problématique de l'immigration clandestine, amplifiée depuis quelques années par l'émergence des réseaux transfrontaliers de passeurs et de la traite humaine, la sécurité aux frontières et la menace incessante du terrorisme, mais aussi l'économie du continent noir sont autant de dossiers qui domineront les travaux des ateliers de la 2e Assemblée générale du mécanisme de l'Union africaine de coopération policière (Afripol) qui se déroulera les 15 et 16 octobre à l'hôtel El-Aurassi, à Alger. Coorganisée par Afripol et la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), cette seconde session devra donner un nouveau souffle à cette organisation sécuritaire, notamment avec l'annonce officielle de la succession du patron de la DGSN, le colonel Mustapha El-Habiri, au général-major, Abdelghani Hamel, limogé par le président Bouteflika l'été dernier. En effet, la vacance du poste du président d'Afripol a provoqué un immense retard dans le traitement de plusieurs aspects de coopération entre les pays qui siègent dans cette instance africaine, d'autant que l'organisation de cette session a coïncidé avec l'amplification de certains fléaux au niveau des frontières, à l'image de l'immigration clandestine, du rapatriement de migrants, de la grande contrebande qui provoque des saignées aux économies locales et régionales et autres traites humaines. Durant cette assemblée, à laquelle prendront part, par ailleurs, tous les chefs de police des Etats membres de l'Union africaine (UA), on devra notamment confirmer le statut de l'organe technique et délibérant suprême d'Afripol, chargé de diriger les affaires de police en Afrique aux niveaux stratégique, opérationnel et tactique. À cet effet, notre source annonce la participation des organisations de coopération policière régionale et internationale, comme Europol, Asiapol, Interpol, la Commission à la paix et à la sécurité de l'Union africaine et de plusieurs experts qui relèvent du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert) et des partenaires internationaux. Ces derniers devront également intervenir dans les ateliers de travail sur les aspects liés à la coopération policière, le renseignement et la coopération opérationnelle, c'est-à-dire l'interopérabilité entre les polices africaines et la notion des droits de l'Homme. Aussi, précise la DGSN, cet événement sera rehaussé par la présence des membres du gouvernement algérien, du secrétaire général de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol) et du secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur. "Cette Assemblée générale permettra un échange de vues et de données d'expérience sur la lutte contre diverses formes de criminalité transnationale organisée, y compris le terrorisme, l'extrémisme violent et la criminalité émergeante, la cybercriminalité, et conviendra des priorités stratégiques que devra adopter Afripol à court et à moyen termes", a indiqué la même source, affirmant que d'autres aspects seront abordés par cette assemblée qui formulera des recommandations concrètes sur une coopération efficace en matière de prévention et de lutte contre ces crimes. FARID BELGACEM