Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a annoncé, hier, le report sine die des élections législatives qui étaient prévues pour le 17 juillet, ce que les islamistes du Hamas ont rapidement dénoncé comme une “décision unilatérale”. M. Abbas “a décidé d'annuler le précédent décret fixant au 17 juillet la date des législatives”, indique un communiqué officiel de l'Autorité palestinienne. “Une nouvelle date sera fixée par décret après des consultations avec les différents mouvements palestiniens et l'adoption d'une nouvelle loi électorale par le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement).” La date du 17 juillet avait été fixée par un décret publié en janvier par Rawhi Fattouh, qui assurait à l'époque un intérim de 60 jours à la tête de l'Autorité palestinienne, après le décès de Yasser Arafat et avant l'élection de M. Abbas qui lui a succédé. Des responsables palestiniens évoquaient, hier, le mois de novembre comme possible nouvelle date pour les élections. Peu avant l'annonce du report, un responsable palestinien s'exprimant sous le couvert de l'anonymat avait indiqué que M. Abbas souhaitait disposer de plus de temps pour discuter avec les mouvements palestiniens de la nouvelle loi électorale, récemment adoptée par le Parlement palestinien. La commission centrale des élections avait déjà indiqué, de son côté, qu'il lui faudrait davantage de temps pour ses préparatifs si le scrutin devait se dérouler selon la nouvelle loi électorale. Le Hamas, qui avait répété ces derniers temps être opposé à un report, a qualifié “d'unilatérale” la décision de M. Abbas. D'autre part, après l'annonce, vendredi dernier, par le bureau du Premier ministre israélien Ariel Sharon, d'une rencontre entre celui-ci et M. Abbas, le 21 juin, à Jérusalem, aucune confirmation de ce rendez-vous n'avait été obtenue à la mi-journée côté palestinien.