Réaction Le Hamas a immédiatement réagi à la décision du report des élections, dénonçant une «décision unilatérale». «Cette décision montre que l'Autorité palestinienne n'est pas sérieuse quant à ses engagements. Elle risque de provoquer le chaos et de donner une impression négative de la nation palestinienne, car elle survient alors que les Américains et Israël multiplient leurs appels pour un report des élections», écrit le mouvement islamiste dans un communiqué. Le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) s'est aussi élevé contre le report, indiquant que cette décision contrevenait aux accords conclus en mars au Caire où M. Abbas et les factions palestiniennes étaient convenus d'une trêve informelle dans les attaques anti-israéliennes. «Cette décision est inacceptable et s'oppose à ce à quoi les factions palestiniennes avaient convenu au Caire», indique la formation. «Nous demandons que Mahmoud Abbas fixe, dans un futur proche, une date pour les élections», ajoute le texte. La décision du report des élections a également suscité des remous au sein du CLP. Son vice-président, Hassan Khreisheh, a déclaré qu'il envisageait de «démissionner». «Avec d'autres députés du CLP, j'envisage de démissionner à la suite de la décision, de reporter les élections», a-t-il déclaré. Le conseil révolutionnaire du Fatah, mouvement de M. Abbas, a dénoncé la réaction du Hamas. «Nous, au sein du conseil révolutionnaire du Fatah, sommes surpris de la déclaration négative du Hamas qui n'aide pas à l'unité palestinienne. Nous ne l'acceptons pas», affirme le conseil révolutionnaire du Fatah dans un communiqué à l'issue d'une réunion samedi. Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas avait annoncé, samedi, le report sine die des élections législatives, prévues au départ le 17 juillet, provoquant la colère du Hamas. Peu avant l'annonce du report, un responsable palestinien, ayant requis l'anonymat, avait indiqué que M. Abbas souhaitait disposer de plus de temps pour discuter avec les mouvements palestiniens de la nouvelle loi électorale. La commission électorale centrale avait indiqué, de son côté, qu'il lui faudrait plus de temps pour ses préparatifs si le scrutin devait se dérouler selon la nouvelle loi électorale. Ces élections devaient être les premières législatives auxquelles le Hamas devait participer depuis la création de l'Autorité palestinienne après les accords d'Oslo (1993).