À l'occasion d'une session de formation pour 200 infirmiers en oncologie, organisée ce week-end à l'hôtel Sheraton d'Oran par la Société algérienne de formation et recherche en oncologie (Safro), l'importance du dépistage précoce a été une nouvelle fois mise en avant par les participants. Dépistage qui pourrait réduire de façon significative la proportion de cancers et permettrait d'arriver à de meilleurs résultats thérapeutiques et à moindre coût. Novembre étant le mois international de lutte contre le cancer de la prostate, un appel de sensibilisation a été lancé aux Algériens de plus de 50 ans sur l'importance d'un diagnostic précoce qui pourrait s'avérer salutaire, sachant que pris en charge à temps, un cancer de la prostate peut guérir. Chaque année, a-t-on signalé, 2 500 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués en Algérie, causés principalement par le tabagisme, la consommation d'alcool et une mauvaise hygiène alimentaire. Dans leurs interventions, le Pr Adda Bounedjar, président de la Safro, et le Pr Blaha Larbaoui, chef de service oncologie médicale au centre anti-cancer d'Oran, ont notamment signalé l'augmentation inquiétante, ces dernières années, du nombre de cancers digestifs qui, on le sait, oscille entre 10 000 et 12 000 cas. Chez l'homme, le cancer colorectal (qui touche également les femmes) a surclassé le cancer du poumon qui, jusque-là, était le type de cancer le plus fréquent, alors que le cancer du sein continue de se positionner en tête du classement de la pathologie chez la femme. La formation des 200 infirmiers, encadrée par des experts, a été organisée en raison du rôle décisif joué par le personnel paramédical dans les différents établissements hospitaliers. La Safro l'a encore rappelé : les infirmiers constituent la cheville ouvrière du dispositif médical sans laquelle les actes médicaux peuvent être inefficaces. S. Ould Ali