La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, a annoncé, hier, le lancement de six actions dans le cadre du plan d'action national sur les modes de consommation et de production durable à l'occasion de la conférence nationale sur cette question, a rapporté l'APS. Elle a indiqué que la modification de ces modes passe par six actions : l'adaptation de la législation et de la réglementation notamment sur la loi des déchets pour lutter contre le gaspillage et réduire la génération de déchets, la relance imminente du dispositif de gestion des déchets d'emballage, notamment à travers le dispositif de reprise et de valorisation des déchets (Ecojem). La ministre a également annoncé l'adoption prochaine d'un nouveau modèle de contrat de performance environnementale de deuxième génération sur la base d'une démarche volontaire des entreprises industrielles. L'objectif de ce contrat est d'encourager les entreprises engagées à adopter des modes de production propres et économes en ressources, notamment à travers l'attribution d'un label de performance environnementale. Autre engagement du plan d'action annoncé par Fatma Zohra Zerouati : l'accompagnement de la société civile à travers les associations écocitoyennes pour éduquer et former les citoyens en accord avec les objectifs de ce plan national. Le concept de ville verte sera étendu à la consommation et production durable. À cela s'ajoute le lancement d'un site web et d'un guide de bonnes pratiques dédié à cette thématique à partir de janvier 2019. Le consultant national sur la mise en place du plan d'action, Ali Harbi, a indiqué que ce programme vise au développement économique et social avec une consommation réduite de ressources grâce au progrès technologique. Il vise également au développement industriel jumelé au respect de l'environnement de façon à ne pas compromettre l'avenir des générations futures, a-t-il expliqué. Dans ce cadre, il a appelé à des changements des comportements individuels, collectifs, institutionnels et économiques pour une consommation et une production durables. Le consultant a également évoqué les efforts nécessaires pour poursuivre la mise en œuvre du plan national, notamment l'intérêt d'améliorer la gestion des déchets, la lutte contre la pollution des cours et nappes d'eau, le développement de l'usage des énergies renouvelables, la généralisation des démarches d'efficacité énergétique et la préservation des terres et habitats naturels fragiles. Le consultant a indiqué qu'un système d'évaluation et de suivi des évolutions apportées par le plan a été adopté et mis en œuvre depuis 2016 avec l'appui du programme européen "Switch Med". À noter que le chef de la délégation européenne à Alger, John O'Rourke, a indiqué que son institution financera un programme d'appui doté de 20 millions d'euros en faveur de la transition vers une économie circulaire en Algérie. R. E.