L'Algérienne des autoroutes (ADA) a été "épinglée", hier, par le wali de Bouira, Mustapha Limani, lors de la dernière journée de la session de l'APW, notamment en raison des retards enregistrés dans les travaux du tunnel d'Aïn Chriki et ceux relatifs aux joints des ponts. Le wali s'est interrogé sur les motifs de ces retards, tout en donnant instructions au représentant de l'ADA d'accélérer la cadence. "Il est inadmissible que deux travaux qui devaient prendre quelques jours, prennent des mois à être achevés. Il est tout aussi inadmissible de laisser les automobilistes livrés à eux-mêmes et désemparés pour quelques menus travaux", dira-t-il à l'adresse du représentant de l'ADA. Aussi s'est-t-il étonné de constater que les travaux de mise à niveau du tunnel d'Aïn Chriki ne sont pas achevés cinq ans après leur lancement. "Autant que je sache, on ne construit pas un nouveau tunnel, mais on remplace des équipements par d'autres plus conformes. Il y a une défaillance quelque part et j'attends de vous des explications", a-t-il exigé. Le représentant de l'ADA a tenté de justifier ces retards sans pour autant convaincre. Il a fini par avouer que lui et ses équipes manquent de formation. "Il est vrai que nous avons enregistré un retard certain, mais ce chantier est l'un des plus durs qu'on a eu à réaliser (…) on est également en train d'apprendre", a-t-il admis. "Nous faisons de notre mieux pour effectuer les travaux nécessaires et nous avons reçu de votre part (wali, ndlr) l'ordre d'effectuer des travaux de nuit. Mais c'est très compliqué", a-t-il soutenu. Au-delà du manque d'expérience des ingénieurs, l'intervenant a également mis en exergue l'indisponibilité des nouveaux équipements de sécurité d'autant plus que ces derniers sont frappés par l'interdiction d'importation. Ce projet de réhabilitation devait pour rappel, être lancé en décembre 2013, mais pour cause de "congestion" des travaux sur le tronçon Lakhdaria-Bouira, il a été retardé. Cette modernisation, laquelle a été confiée un consortium algéro-espagnol (Cosider-Indra), pour un montant de 11 millions d'euros, devra inclure l'installation d'un système de gestion centralisé, un système de détection automatique d'incidents, une surveillance par CCTV, des systèmes de signalisation et la réfection de la chaussée. RAMDANE BOURAHLA