Le secteur des travaux publics accumule les scandales. A Bouira, le secteur qui s'est taillé la part du lion en matière de budgets alloués continue de faire parler de lui en raison des défaillances dans la gestion des deniers publics. D'importantes enveloppes financières ont été consommées dans le cadre des opérations de réhabilitation des ouvrages et autres pour la réalisation des structures routières. L'exemple du tronçon autoroutier allant de Lakhdaria à Bouira, long de 33 km, dont les travaux ont été attribués à l'entreprise du patron du FCE, Ali Haddad, illustre parfaitement les défaillances dans la gestion de ces installations. La route enregistre des malfaçons, alors que le projet est d'une réception récente. L'entreprise ETRHB Haddad fait aussi l'objet de dénonciations après l'affaissement de terrain qui s'est produit à l'entrée de la commune d'Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Par ailleurs, les retards mis dans la réalisation et la réhabilitation des structures routières posent aussi problème. Lancées en 2015, les opérations de mise à niveau des deux tunnels autoroutiers de AIn Chriki, dans la commune de Djebahia, à l'ouest de Bouira, accusent un retard important. Les mises en garde des responsables du secteur et des autorités locales n'ont pas suffi pour rappeler à l'ordre le consortium algéro-espagnol (Cosider-Indra) pour livrer le chantier dans les délais. Le projet devait être lancé en 2013. Les usagers de cette route endurent le calvaire dès lors que les normes de sécurité ne sont respectées, exposant ainsi des vies humaines au danger. Plusieurs incendies ont été enregistrés à l'intérieur des deux tunnels et les équipes de secours ont trouvé toutes les peines du monde pour y accéder. Le retard mis pour la livraison de ces chantiers laisse penser que les équipes engagées sur place manquent de formation et surtout d'expérience. Selon des informations, l'indisponibilité de certains équipements de sécurité touchés dernièrement par l'interdiction d'importation décidée par le gouvernement, a retardé l'achèvement du chantier. Le projet visant la mise à niveau des tunnels de Aïn Chriki porte, essentiellement, sur l'installation d'équipements de sécurité modernes pour le mettre en conformité aux normes mondiales. Une enveloppe de 12 millions d'euros a été mobilisée pour ce projet. En plus de ces installations, les travaux de modernisation incluent également la mise en place d'un système de gestion centralisé, de détection automatique d'incidents, de caméras de surveillance, de systèmes de signalisation et la réfection de la chaussée.