Le programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l'Union européenne (UE) apportent aide et soutien aux associations porteuses de projets de développement durable des territoires. Ils leur proposent un accompagnement financier, tout en recherchant complémentarité et synergies avec les élus et autres acteurs au niveau local. Il s'agit là d'un objectif à portée de main des associations. Il fait partie des priorités du programme "Démocratie participative et développement local, CapDeL", dont se fait promoteur le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, avec le soutien du Pnud et de l'UE. Les trois institutions ont lancé, hier à Alger, un incubateur de projets au profit de seize associations venues de dix communes : El-Khroub (Constantine), Timimoun (Adrar), Beni Maouche (Béjaïa), Ghazaouet (Tlemcen), Djemila (Sétif), Djanet (Illizi), Babar (Khenchela), Ouled Ben Abdelkader (Chlef), Tigzirt (Tizi Ouzou), Messaâd (Djelfa). Pour ce qui est de l'incubateur de projets, trois sessions de formation théorique et pratique, à raison d'une session par mois, seront organisées à l'intention des associations qui activent dans de nombreux domaines tels l'artisanat, le patrimoine, l'agriculture, le tourisme ou encore l'entrepreneuriat dans l'objectif de promouvoir certaines catégories sociales, notamment les femmes et les jeunes. Les initiateurs de cette formation ont adopté la méthode "Apprendre en faisant". Les associations vont ainsi "apprendre en faisant" et acquérir des compétences pratiques qui les prépareront à la gestion de projets, à la solution de problèmes, au développement de leurs compétences créatives. Sur le papier, l'approche voulue et choisie par les trois institutions est simple, non bureaucratique et décentralisée. Mais sur le terrain, les choses sont totalement différentes comme l'ont expliqué certains représentants d'association à la faveur de la réunion d'hier. Ces derniers ont affirmé que les associations ne sont pas écoutées par les élus locaux. Et qu'il arrive que des élus, ne comprenant pas grand-chose à l'économie, à l'environnement ou au sport, par exemple, rejettent des projets, fussent-ils matures. L'incubateur constitue une opportunité de présenter une approche innovante, basée sur le renforcement du rôle des collectivités au niveau territorial. Une meilleure coordination entre les acteurs locaux (autorités locales, acteurs économiques, société civile, mécanismes d'appui aux entreprises, formation…) et une planification locale participative, concertée et mieux ciblée peuvent améliorer le développement durable. Youcef Salami