L'attaque d'un poste militaire au nord de la Mauritanie, par un groupe de terroristes armés, probablement le GSPC, « n'influera pas » sur les exercices militaires qui ont débuté hier au nord du Mali dans le cadre du programme Pan Sahel et auxquels des unités de l'armée algérienne ont pris part. C'est ce qu'a affirmé hier l'attaché militaire de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, dans une déclaration à El Watan, en marge de la conférence de presse du commandant du navire Bear des garde-côtes américains, au port d'Alger. Le responsable a expliqué qu'il s'agit « d'exercices qui permettront aux troupes d'apprendre à vivre ou à survivre dans des conditions aussi difficiles que le désert... ». Pour lui, il est question pour les unités, qui actuellement sont au nord du Mali, de bénéficier du capital expérience de l'armée américaine dans le domaine afin de « mieux maîtriser » la sécurité des zones aussi vastes et aussi complexes que le Sahara. Le diplomate a reconnu que les manœuvres militaires algéro-américaines étaient prévues et programmées bien avant celles du Sahel. « Elles devaient avoir lieu au sud de l'Algérie, mais elles ont été interrompues du fait de la guerre du Golfe, mais également du séisme de Boumerdès », a-t-il précisé. Ainsi, neuf pays, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et le Nigeria avec les autres armées du Mali, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie, prendront part à ces exercices. L'Algérie, pour sa part, participera avec une unité constituée d'éléments de l'armée de terre et de l'armée de l'air. « Exercice Flintlock 2005 » a été annoncé, sans le détail, pour juin 2005 par la vice-ministre adjoint de la Défense chargée des Affaires africaines, Mme Theresa Whelan, dans le cadre d'un nouveau programme, la « Trans Saharan Counterrorism Initiative » (Initiative transsaharienne de lutte contre le terrorisme). L'armée américaine devra assister les armées du Sahel et du Maghreb dans leurs efforts d'empêcher l'établissement de bases terroristes en Afrique.