Après une éclipse, qui aura duré pas moins de quatre années, voilà que la traditionnelle Fête de la poterie s'annonce pour cette saison à la grande joie des artisans et des amateurs des arts traditionnels. Cette fois-ci, c'est la bonne. Après une absence de quatre années, la traditionnelle Fête de la poterie aura lieu du 14 au 21 juillet prochain. Pour ce faire, l'APC envisage d'inviter très prochainement les différentes associations villageoises, du moins celles qui continuent encore d'activer, les animateurs de la vie artisanale et culturelle et les comités de villages, susceptibles de contribuer à la réussite de l'événement. Une équipe est désormais mise en place pour commencer les préparatifs, surtout qu'il ne reste pratiquement qu'un mois pour fignoler le tout. C'est donc une véritable course contre la montre qui va être lancée pour réussir cette 10e édition, très attendue non seulement par les Maâtkis, mais également par toute la région de Kabylie. Deux autres célèbres fêtes d'arts traditionnels ont déjà repris, depuis la fin des douloureux événements du pri temps noir. Les bijoux des Ath Yenni et les tapis des Ath Hichem (Ath Yahia) ont été au rendez-vous, contrairement à la poterie de Maâtkas qui a accusé un léger retard pour diverses considérations. Les autorités ont décidé, heureusement, de ressusciter l'idée de la relancer, en appelant l'ensemble de tous ceux ou celles qui ont déjà contribué dans l'organisation des différentes éditions (artisans, universitaires, associations…) à l'effet de participer à la préparation de cette édition. Car, il s'agit, à vrai dire, de collaborer à la pérennisation d'un art traditionnel millénaire en voie d'extinction. Ces activités permettront à Maâtkas de se hisser, en l'espace d'une semaine, au rang d'une réelle capitale artisanale et de lieu de rayonnement culturel. Aussi, les efforts des pouvoirs publics et de la société civile doivent être capitalisés en vue de faire de cet événement une réussite, qui fera sortir Maâtkas, comme de coutume, de son anonymat. MERZOUK O.
