La coalition présidentielle qui regroupe les 4 partis de la majorité évitera-t-elle l'impact négatif de la crise qui secoue le Front de libération nationale (FLN) ? à cette question, les trois autres membres du conglomérat de partis qui soutiennent pour un 5e mandat le chef de l'Etat, à savoir le RND, le MPA et TAJ, tentent de répondre, mais mettent formellement en avant le sacro-saint principe de la non-ingérence dans un conflit interne à une autre formation. Pour Amar Ghoul, président de Tajamou Amel el-Djazaïr (TAJ), "cette alliance n'est pas périodique". Autrement dit, "elle se projette même dans l'après-élection présidentielle". Concernant ce point précis, le chef de TAJ, qui a donné hier le coup d'envoi des travaux d'une conférence thématique de son parti à Alger, explique que "les quatre formations se sont engagées pour un objectif bien précis et qui est celui du soutien à un 5e mandat pour le président Bouteflika". "C'est une crise interne au FLN, donc on ne peut s'ingérer, et notre engagement est avec le parti et non avec des personnes", a-t-il soutenu, précisant que "quelle que soit la direction du FLN, nous travaillerons de concert pour atteindre l'objectif recherché par la coalition". Même réaction chez Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA). Joint, hier par téléphone, il a indiqué que la coalition présidentielle "n'est pas un accord entre des personnes", mais "un engagement entre des partis politiques". Cela dit, "nous sommes disposés à travailler avec toutes les directions des partis engagés dans la coalition". Il a souligné, par ailleurs, que "ce que vous appelez la crise au sein du FLN n'a et n'aura aucune incidence sur la coalition", informant, par ailleurs, qu'une rencontre des états-majors des quatre partis est prévue dans quelque temps. Il a, également, indiqué que ces formations vont se réunir le 9 décembre prochain au siège du RND. Il en est de même pour le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Seddik Chihab. Contacté également par téléphone, il a d'emblée souligné que la crise qui secoue le FLN "n'aura aucune incidence sur le travail et la cohésion de la coalition", estimant que "le RND ne peut en aucun cas s'ingérer ou commenter une crise interne à un parti politique". Seddik Chihab estime, en outre, que les autres partis de l'alliance se sont "engagés avec un parti et non pas avec des personnes" et qu'ils sont disposés "à travailler avec la direction que le parti désignera". Interrogé pour savoir si la partie qui prendra le dessus sera contestée au sein même du FLN, il a estimé que "ce n'est pas à nous de légitimer ou de délégitimer une quelconque direction". Il faut souligner, à ce propos, qu'accepter de travailler avec un responsable contesté équivaudrait à reconnaître sa crédibilité et sa légitimité. Mohamed Mouloudj