Le président de la République a développé, hier, devant la 93e session de l'OIT le détail du dispositif national de lutte contre le chômage. La première porte sur la création d'emplois d'attente par le biais de trois mécanismes, à savoir les emplois salariés d'initiative locale (Esil), les activités d'intérêt général (IAIG) et les travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'œuvre (Tuphimo). La deuxième étape consiste en la mise en œuvre, en 2000, du plan national de développement agricole et rural, le secteur de l'agriculture ayant enregistré ces dernières années la création de 860 000 emplois, dont 362 000 permanents. Ces données n'englobent pas celles des autres secteurs. Des contrats de préemplois destinés aux diplômés universitaires et aux techniciens supérieurs, et offrant un emploi pour une durée pouvant aller jusqu'à deux années, auprès des institutions publiques et des entreprises, constituent la troisième phase de ce plan. Cette approche permet aux concernés d'acquérir une expérience professionnelle facilitant leur recrutement ultérieur. Ainsi, en 2004, révèle le président Bouteflika, près de 60 000 jeunes diplômés ont bénéficié de ce dispositif qui connaît une montée en puissance après avoir permis l'emploi de plus de 100 000 diplômés durant les six dernières années, pour une dépense publique de 110 millions de dollars. Ce seront plus de 300 000 jeunes diplômés qui bénéficieront de contrats pré-emplois au cours des cinq prochaines années. Le quatrième levier de lutte contre le chômage, c'est la mise en application du microcrédit qui, après une période d'essai, a pris son véritable essor l'année dernière, permettant la création de près de 16 000 emplois, y compris à domicile, en combinant un apport personnel des bénéficiaires, des crédits sans intérêt octroyés par l'Etat et un crédit bancaire à des taux bonifiés par les ressources publiques. Cinquièmement, le soutien à l'emploi des jeunes par la création de micro-entreprises (Ansej). En six années, ce dispositif a vu la création de plus de 68 000 micro-entreprises par des jeunes âgés de 18 à 35 ans générant plus de 135 000 emplois permanents. Il a entraîné près de 1,4 milliard de dollars d'investissement, dont plus de 235 millions de dollars d'apports personnels des intéressés dans des projets rentables, qui assurent un fort taux de remboursement des crédits. En sixième lieu, intervient l'aide à la création de micro-entreprises, ouverte aux chômeurs âgés de 35 à 50 ans pour des investissements pouvant aller jusqu'à 70 000 dollars, associant l'apport personnel, les crédits sans intérêt avancés par l'Etat et le crédit bancaire aux taux bonifiés. Les bénéficiaires de ce dispositif sont également assistés pour la création de leur investissement et accompagnés par un conseil durant la phase initiale. Pour sa première année, ce dispositif a vu la réalisation d'une centaine d'opérations d'investissement. Septième mesure : le lancement par l'Etat d'un programme de réalisation de 100 locaux dans chacune de nos 1 541 communes au bénéfice des sans-emploi, permettant ainsi la création d'un minimum de 300 000 emplois dans divers créneaux de services et d'artisanat. N. S. / APS