Depuis l'ouverture de la Foire internationale d'Alger (FIA), le Palais des expositions des Pins-Maritimes a reçu, selon la DG de la Safex, la visite de quelque 450 000 personnes, dont 25% représentent la catégorie des professionnels. Ceux qui ont effectué une virée, hier, au Palais des expositions ont constaté que les pavillons des pays étrangers s'ouvrent difficilement aux visiteurs. Les organisateurs au niveau des stands semblent s'intéresser beaucoup plus aux professionnels qu'ils voient comme futurs clients, voire des partenaires potentiels. Les étrangers préfèrent les visiteurs professionnels Ce type d'organisation de la part des participants étrangers à la FIA dénote de leur intérêt pour les affaires. Autrement dit, la tendance va essentiellement vers la spécialisation et la professionnalisation des salons. La France a pour cette édition convaincu plus de 45% de l'ensemble des entreprises, estimées à 340, de venir participer à la FIA pour la première fois. Celles qui n'ont pas pris rendez-vous pour la 38e FIA ont exprimé leurs raisons. Elles avouent qu'elles ont déjà pris part à des salons professionnels tels que le Djazagro dans l'agroalimentaire ou le Batimatec spécialisé dans l'habitat. Les responsables de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), coorganisateur du pavillon, ont établi une carte sur les origines des entreprises qui ont participé à la précédente édition. Ils ont constaté qu'il y a un nombre important de régions françaises qui n'ont pas été représentées à la Foire internationale d'Alger. D'où la décision de dégager une stratégie à même de toucher ces régions absentes. Cette année, avouera M. Allag, Mohamed Sadeg, chargé de mission action et coopération internationales à la CCIP, toutes les régions de France sont représentées. “Une entreprise qui participe à la FIA est pour nous une ambassadrice à destination des autres sociétés”, précisera-t-il. Une fois ces exposants sur place à Alger, ils ont constaté que la FIA est un rendez-vous important. Au jour d'aujourd'hui, faute de places, la CCIP a refusé les demandes des autres opérateurs. Si la Société algérienne des foires et expositions (Safex) leur a accordé plus de surface, affirmera M. Allag, le nombre d'exposants atteindra 500 facilement. Les sociétés versées dans l'industrie et l'agroalimentaire s'intéressent au marché algérien et comptent sérieusement investir. Le contrôle de la qualité est cet autre domaine représenté également à la foire. Par contre, tout ce qui a trait au commerce, soulignera M. Allag, n'a pas été encouragé, voire désavoué par les organisateurs. En termes plus clairs, ceux qui sont venus cherchent en fait à réaliser des opérations de partenariat avec des opérateurs algériens ou investir carrément dans le pays. “C'est un concept nouveau pour cette édition”, relèvera le chargé de mission à la CCIP. “Madinalgeria”, un Salon pour les villes en janvier 2006 à Alger Sur un autre registre, la FIA demeure la plus importante participation française à l'étranger. Après l'Algérie, la seconde grande participation française à l'étranger reste la Chine. L'intérêt manifestée pour l'Algérie et précisément à la FIA est constaté à travers la visite de hauts cadres de la CCIP dont le président et le vice-président. La CCIP saisit également cette occasion pour poursuivre son programme annuel. Dans ce sens, elle compte continuer les sessions de formation de diplôme MBI en management dans le commerce international qu'elle programme à l'école supérieure des affaires algériennes. Cet établissement, faut-il le rappeler, a été créé en partenariat avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Une session composée de 35 managers a d'ores et déjà commencé les cours. À partir de l'automne, la formation sera ouverte aux détenteurs d'un bac + 3. Il s'agit d'un diplôme de haut niveau et reconnu mondialement. La CCIP organisera, en outre, un autre salon dédié à l'emballage et au conditionnement vers la fin du mois d'octobre-début du mois de novembre prochains. Entre la fin du mois de janvier et le début février 2006, la CCIP organisera par ailleurs un autre salon destiné à la ville et aux collectivités locales intitulé : “Madinalgeria”. Monté au Palais des expositions des Pins-Maritimes, “Madinalgeria” connaîtra la participation des ministères de l'Intérieur, de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de la Ville et le ministère de l'Habitat. Pour cela, la CCIP initiera 4 colloques dans les régions du pays afin de mobiliser les élus et les sensibiliser sur ce salon pour qu'ils puissent exposer les différents problèmes qu'ils rencontrent. Par ailleurs, la Chambre de Paris envisage sérieusement d'ouvrir un bureau en Algérie. Pour M. Allag, les PME sont les plus indiquées pour le marché algérien, les autres, selon lui, n'apportent rien. Sur l'esplanade, Hyundai Motor Algérie (HMA) a exposé toute sa gamme composant le véhicule lourd. Le concessionnaire coréen souhaite faire connaître ses nouveaux produits fraîchement arrivés de Corée. Véhicules lourds de Hyundai Algérie : tout pour fidéliser le client à quelques minutes à peine de l'ouverture de l'espace d'accueil destiné aux visiteurs, la salle est devenue aussitôt pleine. L'une des responsables de ce stand explique cela par la satisfaction exprimée par la clientèle quant à la bonne qualité des produits liés au matériel d'élevage, aux chariots-élévateurs et les camions. Les clients potentiels arrivent tôt le matin au stand. Les responsables du stand établissent des factures pro forma, comme prélude à un achat. Ils expliquent aux visiteurs professionnels la procédure de leasing très en vogue dans le monde des affaires. Ce dispositif est mis en œuvre avec les banques partenaires de HMA telles que ALC, Al Baraka, Société Générale Algérie (SGA). HMA a demandé une surface de 1 000 m2, mais il n'a pas pu obtenir que 500 m2. Une gamme riche et variée est donc exposée sur cette superficie. HMA, selon notre interlocutrice, est leader dans le véhicule lourd. à titre d'exemple, il vend quelque 450 camions HD 65/mois, des tracteurs, malaxeurs de 7 m3 et des camions à bennes de 15 tonnes (10 m3) et des porteurs-tracteurs. HMA jouit, en outre, d'une qualité et non des moindres. Il s'agit de cette capacité à fidéliser sa clientèle. Depuis plus de quatre ans, les clients de HMA engins et camions demeurent fidèles à la marque. Ils achètent Hyundai et s'ils revendent, c'est pour acheter encore une fois la même marque. Cela ne peut cependant être le fruit du hasard. Cette fidélité est due à la satisfaction des doléances des clients, au bon rapport qualité/prix et au service après-vente. C'est pour cela que HMA n'arrive pas à satisfaire la demande. Xerox, une entreprise spécialisée dans les équipements de bureautique, souhaite pour sa part changer le principe de l'impression en Algérie à l'aide d'équipements de toute dernière technologie qu'elle introduit. Badreddine K.