Les ingrédients d'une rentrée universitaire explosive semblent réunis avant que l'année en cours ne s'achève. C'est du moins le cas pour l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB). Le ton vient d'être donné par le Cnes-USTHB qui menace déjà de recourir à une grève à la prochaine rentrée universitaire. En effet, c'est à l'issue de deux assemblées générales, tenues ces derniers jours, que le syndicat a décidé de déposer un préavis de grève qui prendra effet à la prochaine rentrée universitaire. Le communiqué du Cnes-USTHB justifie le recours à la contestation par l'échec des négociations et autres rencontres avec les responsables de tutelle et le recteur de l'USTHB. Pour les syndicalistes, la rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur “est en deçà des attentes des enseignants du supérieur”. La question des salaires et du statut est “remise aux calendes grecques par le gouvernement”. Le document du Cnes dénonce également “les manœuvres de l'administration de l'USTHB qui visent à démanteler l'institut formant les diplômes d'études universitaires appliquées (ex-ITS) qui n'a toujours pas de statut”. Par ailleurs, les enseignants du Cnes prennent acte du refus du recteur d'afficher la liste des bénéficiaires des heures complémentaires et d'installer une commission des œuvres sociales. C'est donc pour dénoncer toute cette série de contraintes que le Cnes-USTHB a opté pour le débrayage. Le conseil national, qui se réunira les 16 et 17 juin prochains, mettra au point un programme d'actions de protestation et de mobilisation pour la prochaine rentrée universitaire. M. B.