La grève enclenchée depuis samedi dernier par le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) arrive aujourd'hui à son terme. Les coordinations régionales de ce syndicat tiendront leur réunion en vue de l'évaluation de ce mouvement de débrayage qui a paralysé l'université une semaine durant. Selon M.Fouad Djemai, membre du bureau national du Cnes, «la grève enclenchée le 25 février dernier a été une grande réussite». Le taux de suivi est estimé, selon notre interlocuteur, à 95%. «Dans certains instituts de l'université d'Alger, on a frôlé les 100%. L'Université des sciences et technologies Houari Boumediene (Usthb), a été complètement paralysée. Il en est de même pour l'université d'Oran, de Tizi Ouzou, de Béjaïa...» Ce membre du bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur a tenu à préciser en outre que le mot d'ordre de grève a été suivi également par certaines organisations estudiantines. C'est le cas de l'association Nedjma qui active au niveau de l'institut des sciences humaines et sociales de Bouzaréah. «Les étudiants ont assisté à toutes les assemblées générales tenues au niveau de cet institut», s'est réjoui M.Djemai. Ce dernier a tenu à rappeler la décision de justice prononçant «l'illégalité de la grève enclenchée par le Cnes». «Nous avons respecté la décision de la justice», a-t-il souligné. Notre interlocuteur a relevé néanmoins que «quelle que soit la décision du bureau national, elle ne doit être appliquée sans avoir l'aval des coordinations régionales. Donc si nous avons appelé au gel de la grève, c'est pour préserver notre syndicat d'une dissolution». M.Djemai a insisté sur le fait qu'«en procédant à la transmission à la presse nationale de la décision inhérente au gel de la grève émanant du syndicat des enseignants, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a détourné un courrier interne du Cnes». Notre interlocuteur a ajouté que «toutes les manoeuvres de la tutelle visant à la désunion des enseignants affiliés au Cnes se sont avérées inutiles». Par ailleurs, le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur tiendra aujourd'hui sa réunion. A l'issue de cette rencontre, «on saura la suite à donner à notre mouvement de protestation. Il n'est pas écarté que nous allions vers un autre mouvement de débrayage. Celui-ci est prévu au mois de mai prochain», indiquent des sources du Cnes.