Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, a reconnu hier que l'organisation de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations 2019 est très difficile. "La presse et les médias en général pensent qu'abriter une compétition internationale est dans nos cordes. Vous savez, les médias ne nous ont pas aidés. Ils ont donné beaucoup d'importance au dossier de l'organisation, comme si nous étions dans l'obligation d'accueillir cette grande manifestation sportive", a-t-il déclaré hier en marge des travaux du séminaire sur la médecine du sport organisé par le Comité olympique algérien à l'hôtel Holiday Inn. "Beaucoup d'entre vous connaissent la fameuse chanson d'el-hadj El-Anka Yehasbou koulchi khefif ghir adji ou zdem (les gens pensent que tout est facile, il suffit de se lancer). Ce n'est pas de cette manière qu'on va déposer notre candidature", dit il. Le ministre de la Jeunesse et des Sports est catégorique. Pour lui, "on suppose qu'on a déposé notre candidature. Et si par malheur l'Algérie ne sera pas retenue comme ce fut le cas en 2017, quel sera la réaction de la presse ? Ce n'est pas de cette façon. Nous savons pertinemment où on va". Le premier responsable du sport voudrait organiser une Coupe d'Afrique en Algérie, mais "cela dépendra de certaines données. Il est clair que nous voudrions abriter un tel évènement, mais de là à dire que l'Algérie a refusé d'organiser la CAN en raison de l'absence d'infrastructures sportives est une erreur, car nous disposons de 53 complexes sportifs à travers le territoire national. Nous pouvons organiser une Coupe d'Afrique le plus normalement du monde". En vérité, Hattab a tout à fait raison de dire que l'organisation de la CAN n'est pas aisée. En revanche, les observateurs et la presse nationale ne sont pas d'accord avec lui quant aux arguments avancés. Contrairement à ce que soutient Hattab, il est clairement établi aujourd'hui que l'Algérie, avec des projets de nouveaux stades largement en retard, dont certains devaient être prêts en 2017 (dans le cadre du dossier de candidature pour la CAN 2017, rejeté par la CAF au profit du Gabon), ne peut être prête d'ici à juin 2019, surtout avec une CAN à 24 équipes. C'est donc un problème infrastructurel avant tout. Et il n'y a pas de honte à le reconnaître au lieu de se cacher derrière des arguments sournois. NAZIM T.