Le ministère de la Santé semble déterminé à assainir et à instaurer de l'ordre en matière d'organisation et de fonctionnement des cliniques privées et autres officines de pharmacie. En effet, le département de Mokhtar Hasbellaoui procède actuellement à des inspections et des opérations d'évaluation des établissements hospitaliers de droit privé et des laboratoires d'analyses médicales, notamment ceux ouverts avant l'année 2018, et ce, pour se conformer aux dispositions de la nouvelle loi sanitaire promulguée en juillet dernier. C'est ce qu'a affirmé jeudi le Pr Mokhtar Hasbellaoui, ministre de la Santé, devant les membres du Conseil de la nation, en réponse à une question orale d'un sénateur. Le premier responsable du secteur a fait état de "5 676 inspections menées en 2017 au niveau des officines de pharmacie, 148 au niveau des unités d'hémodialyse, 77 opérations au niveau des laboratoires d'analyses médicales, 1 276 inspections au niveau des cabinets publics, 2 779 opérations au niveau des cliniques privées et 74 inspections ont concerné des cliniques de chirurgie dentaire". Ces enquêtes ont permis de débusquer et de sanctionner les cabinets et autres cliniques qui ne sont pas conformes aux nouvelles dispositions énoncées dans le cahier des charges. "35 décisions de fermeture définitive ou provisoire de ces cabinets, cliniques, laboratoires et pharmacies ont été prises, et 227 avertissements, 141 mises en demeure et 13 blâmes ont été adressés", a fait savoir le ministre, en soulignant que "son département enquête, en collaboration avec les conseils de déontologie de la profession, sur les dépassements pouvant empêcher le patient de bénéficier des prestations médicales nécessaires". Ces opérations de contrôle sont liées, précisera-t-il, au programme portant intégration des cabinets et des cliniques privés dans le réseau national de soins tel que stipulé dans la nouvelle loi sur la santé. "Cette opération était soumise à des conditions fixées dans la nouvelle loi sur la santé pour garantir le bien-être et la sécurité du citoyen et ces agréments ne sont accordés qu'après un constat sur le terrain effectué par les services du ministère pour s'assurer que les conditions nécessaires sont remplies, notamment l'aération et l'hygiène", a conclu le Pr Mokhtar Hasbellaoui. Hanafi H.