Les villageois d'Ouled Gacem et d'Ouled Tadjin, deux localités relevant de la commune de Sour El-Ghozlane (extrême sud de Bouira), ont protesté, hier, devant le siège de la daïra de Sour El-Ghozlane, afin de réclamer le raccordement au réseau de gaz naturel. Ainsi, ils étaient une centaine de citoyens à s'être rassemblés devant le siège de cette institution pour exiger le dégel de ce projet. En effet, en décembre 2014, et à la suite d'émeutes dans la région, l'ex-wali de Bouira, Nacer Maâskri, avait débloqué une cagnotte de 30 milliards de centimes pour raccorder ces deux villages au réseau. Néanmoins, et conséquence directe de la crise économique, ce projet a été gelé, laissant ces villageois dans l'expectative. Ces derniers, qui brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "SOS, villageois en danger de mort", ont interpellé le wali de Bouira, via son chef de daïra, dans le but de relancer ce projet tant attendu. "Le réseau existe, il suffit juste de procéder à son extension pour toucher tous les foyers de nos villages. Nous avons saisi le maire et toutes les autorités concernées, afin de prendre en charge l'opération, mais malheureusement, le problème subsiste toujours", nous a-t-on indiqué. D'autres protestataires ont indiqué que durant les périodes hivernales, les bonbonnes de gaz butane sont quasiment introuvables aux dépôts de gaz. Ce qui ouvre la porte à des particuliers qui taxent la bouteille à 600 DA, voire plus, dans certains cas. "Les responsables locaux nous ont affirmé que le raccordement final devrait intervenir au troisième trimestre de l'année en cours, mais à ce jour, nos villages ne sont pas encore alimentés en gaz", soulignent d'autres contestataires. Autre volet abordé par ces citoyens mécontents, celui relatif à l'aménagement, notamment la réfection du chemin communal qui conduit à leurs villages, qui serait, selon eux, dans un état lamentable. Pour rappel, en mai 2015, ces mêmes villageois avaient fermé le siège de l'APC de Sour El-Ghozlane pendant près d'une semaine, dans le but d'attirer l'attention des autorités et de réclamer un minimum de commodités pour une vie décente. RAMDANE B.