Résumé : Halima tentera de gagner du temps. Elle repense à Athmane, puis à Mourad auquel elle devra donner une suite. Ce dernier ne semble pas vouloir la lâcher d'une semelle. Elle s'apprêtait à ramasser ses affaires pour quitter les lieux, lorsqu'il la rejoint. -Alors, tu as fini ta journée ? -On peut le dire. Mais j'ai encore du travail pour demain. -À chaque jour suffit sa peine. Il hésite une seconde, puis propose : -J'aimerais te raccompagner. Nous pourrions discuter en cours de route. -C'est gentil de ta part, mais le chauffeur m'attend. -Tu es aussi pressée que ça ? -Oui. Et même très pressée. Je dois récupérer Sabrina. Avec la circulation qu'il y a sur l'autoroute, il n'est pas évident que j'arrive à l'heure si je ne me dépêche pas. Il parut déçu. -À ta guise Halima. Sans plus attendre, il tourne les talons et sort. Elle était désolée de devoir être aussi distante envers lui, mais elle n'avait pas le choix. Une heure plus tard, elle récupère Sabrina et rentre à la maison. Tout comme la veille, Athmane avait encore appelé. Sa mère la sermonne sur son inconscience et lui rappelle une énième fois que la victime dans ce jeu était bien leur fille. La sonnerie du téléphone retentira au même moment. Elle hésite une seconde, puis se décide à répondre. Après tout, elle devra mettre Athmane au courant de ce qu'elle prévoyait. Ce ne sera qu'après avoir eu sa réponse qu'elle pourra mettre en œuvre ses projets. -Allô ! -Halima ? -Oui, Athmane, comment vas-tu ? -Je vais bien. Et toi ? -Ça va. -Tu viens de rentrer ? -Exact. J'ai terminé ma journée au boulot et j'ai récupéré Sabrina de l'école. -Hum. Je vois que tu occupes bien ton temps. -Je ne me plains pas trop. -Dois-je comprendre que la vie que tu mènes te plaît ? -Tout à fait. -Hum. Je devine que tu veux juste démontrer que tu n'as pas raté le coche, que tu as trouvé un boulot et que tu gères bien ton existence. -Tout à fait, Athmane. Je suis une femme active maintenant. Je me lève tôt pour déposer Sabrina à l'école, puis je me rends à mon boulot et la vie s'écoule paisiblement pour nous deux. -Bien. Et tu penses un peu à l'avenir de Sabrina ? (À SUIVRE) Y. H.