Ils réclament une route pour les relier à la pénétrante Béjaïa-Ahnif (Bouira) pour surtout désenclaver leurs trois communes. Malgré une correspondance du DTP déterminant le coût du projet, rien ne semble encore acquis. La coordination intercommunale, qui regroupe trois associations, relevant des communes de Feraoun, de Semaoune et de Beni Djellil, a été créée, en avril 2018, afin de militer pour la réalisation d'une route devant relier leur région à la pénétrante autoroutière. L'enjeu : la désenclaver sachant notamment qu'un tel axe, de quelque 15 km seulement, sera d'un apport certain, au double plan économique et social, explique-t-on. Si l'intercommunalité permet aux communes de se regrouper au sein d'un établissement public pour assurer certaines prestations (ramassage des ordures ménagères, assainissement...) ou pour élaborer de véritables projets de développement économique, d'aménagement ou d'urbanisme, elle a été, cette fois-ci, traduite sur le terrain par le mouvement associatif. Il s'agit en l'occurrence des associations Assalas de Feraoun, Ath Lxir de Beni Djellil et Asilel de Semaoun. Au début, leur travail a consisté à dépoussiérer les démarches entreprises par les présidents des APC des trois communes portant sur le projet de cette route dénommée "Avrid umacine", afin de relier leur région à la pénétrante autoroutière. Ils ont indiqué que des réunions de coordination avaient eu lieu au niveau des trois communes afin de procéder au recueil de signatures appuyées par les cachets des associations pour atteindre une trentaine. Et ils ont signifié aux autorités de wilaya qu'il s'agit d'une "volonté populaire". Autrement dit, une revendication de la population. Ils ont, par ailleurs, indiqué dans leur courrier, adressé aux autorités, qu'il s'agit d'un "point de passage, vu sa situation géographique" et que, forcément, il aura un impact économique et social, qui pourrait impulser le développement des trois localités, et que ce tronçon, qui les reliera à la pénétrante autoroutière, ne dépasserait pas les 15 km ; ce sera "un raccourci pour l'ensemble" de ces trois communes. Les associations n'ont pas manqué, non plus, de rappeler dans un courrier adressé au wali de Béjaïa, au président de l'APW et au chef de la daïra d'Amizour, qu'en dépit d'un engagement public de l'ancien ministre des Travaux publics et de l'ancien wali de Béjaïa, aucune suite n'a été réservée à cette requête de la société civile de la région. Cependant, le 20 décembre dernier, la Coordination a été destinataire d'une correspondance, inespérée, du directeur des travaux publics de la wilaya de Béjaïa. Celui-ci leur a envoyé, souligne-t-on, une fiche technique relative au projet de réalisation d'une route reliant les trois communes. Le montant des travaux a été estimé à quelque 1,41 milliard de dinars. Et de conclure : "Nous avons fait de notre mieux pour accompagner cette préoccupation citoyenne et populaire dans un cadre organisé." Aux responsables de la wilaya de matérialiser "cette revendication populaire". M. OUYOUGOUTE